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vivaberthaga
 2  #101
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@21210
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Pour ton paragraphe sur les conséquences, oui, en temps normal on est censé être au courant des conséquences de nos actes et je ne connais pas de situation similaire où la conséquence de sa liberté individuelle puisse potentiellement envoyer l'autre à l'hôpital voire au cimetière. Sauf peut-être l'analogie avec la conduite que j'ai indiqué plus tôt.

Sans vouloir relancer une polémique mais prenons un exemple qui nous concerne. Peux tu me certifier que vivre en europe en consommant comme un européen, n'envoie pas des Ouïghours en camp de concentration, ne réduit pas en esclavage (avec les conditions sanitaires de ce statut) des gens qui fabriquent nos fringues et notre materiel hitech (ex https://www.youtube.com/watch?v=oYg8ujH_HgE).
Ne serait il pas juste question de nos petites fesses pour lesquelles nous avons peur?

Edit : pas vu la réponse pleine de sagesse de @Vassili44

Contribution le : 06/04/2021 21:31
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21210
 0  #102
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@Vassili44 a écrit:
@21210,

Oui pour l'analogie avec la conduite. Et on pourrait même dire que vivre augmente les chances de tuer quelqu'un. Si l'on s'arrête sur notre consommation et ce qu'elle engendre dans des pays plus pauvres, on peut dire clairement que nous tous engendrons du malheur rien que par ce qu'on consomme.
Je me demande vraiment jusqu'à quel point le raisonnement que l'on retrouve tout le temps tient.

Si l'on dit à quelqu'un de rester enfermé chez lui à vie parce que sinon cela peut engendrer des morts vu qu'il y a un virus ultra contagieux dans l'air : dirions-nous qu'il doit le faire ? Le condamnerions-nous tout autant ?

Si l'on retire petit à petit des libertés à une personne en sachant que cela sauvera au moins une personne, à quel moment dirions-nous "stop !" ou laisserions-nous cette personne mourir pour sauver l'autre ?

On peut sortir plein d'exercices de ce genre.

À quel point notre raisonnement tient et à quoi il tient. Il se trouve qu'au bout d'un moment on trouvera normal de prendre le risque de vivre et ce que ça implique. Et ce basculement moral jouera sur notre limite personnelle. Et c'est bien de ces limites dont il est question ici. Je discute pas mal avec des personnes qui condamnent ceux qui font la fête et se retrouvent en groupe lors de soirée, mais ils regardent ces personnes sous l'angle de leur propres besoins, jamais sous celui des autres. Parce qu'ils sont solitaires ils n'ont pas ce besoin social aussi développé et ne comprennent donc pas l'action des autres.

C'est pour ça qu'on ne doit pas regarder à travers notre histoire, notre expérience et nos besoins. Le faire, c'est se condamner à ne jamais comprendre les actions d'autrui. Si cela est combiné avec une haine de l'autre (ou une sorte de misanthropie fréquente), on retrouve les ingrédients de ce que l'on voit ici : 1. je ne comprends pas ; 2. je condamne -> Ah les gens ! / la bêtise humaine / quelle bande d'idiots etc.

Les exercices moraux (le fait de pousser le raisonnement jusqu'au basculement moral) sont très intéressants pour plusieurs raisons : la première c'est qu'ils montrent que même un axe morale très fort chez nous bascule tôt ou tard. La seconde c'est que cela peut nous montrer que nous avons tous un point de basculement différent. Si l'on ajoute cela avec une dose de déterminisme, on comprendra que nous n'agissons comme nous agissons que par effet de causes et conséquences que nous ne maitrisons pas. Sans vouloir taire les débats et pardonner tout à tout le monde, ça permet au moins de nuancer notre position vu qu'on sait qu'à leur place (littéralement) nous n'aurions pas agi différemment.

Même sans aller jusqu'à la circulation routière, rien que l'action (le processus) de condamner et rejeter tout ce que l'on ne comprend pas tue, a tué et tuera bien plus que pourra le faire le Covid. Mais est-ce que l'altruisme de celui qui en prend conscience sera suffisant pour ne pas condamner l'égoïsme des autres ? J'en doute.


La première preuve anthropologique de civilisation, c'est les ossement d'un adulte ayant une fracture cicatrisée, cela signifie qu'un blessé a pu guérir, donc à une époque de chasseurs/cueilleurs, que ses proches se sont occupé de lui pour sa subsistance et ses besoins. C'est à partir de ce moment là que l'humanité à agit comme un collectif et non comme une somme d'individualités.
Protéger les plus faibles c'est ce qui définit notre Humanité. Est-ce aujourd'hui négociable ? On dirait.
Mais si ce virus est plus létal pour les personnes les plus fragiles, il n'en est pas pour autant inoffensif et peut tuer des jeunes comme toi et moi en pleine force de l'âge et en pleine santé. Risque moindre certes, mais réel et loin (merci les variants) de la limite anecdotique.
Je pense que si le virus n'était létal que pour les personnes âgées de plus de 70 ans, tout ton discours serait recevable par rapport à ce changement de paradigme anthropologique de qui doit protéger qui.

Mais et en tout état de cause, je pense que personne (ou peu) nient les besoins de sociabilisation de certaines personnes. Je ne suis pas en train de les condamner mais il n'existe en l'état actuel des choses aucun moyen de concilier à la fois leurs besoins et la nécessité impérieuse de protéger l'ensemble de la population (je dit bien l'ensemble et non pas les personnes âgés et fragile seulement) du virus. La vaccination le permettra sans doute à en juger ce qu'il se passe en Israël, en Nouvelle-Zélande etc.
Je pense que si la solution existait, elle aurait été déjà appliquée tant -tu l'as dit- ce manque affecte également l'économie.  Mais en l'état actuel des choses, à partir d'une personne infectée sans le savoir, les rassemblement peuvent mener à des contaminations, contaminations qui mènent à des hospitalisations, qui elles-mêmes mènent à une saturation des service de réanimation qui affectent l'ensemble de la population à travers l'accès au soin et la protection générale (rajouter sur les épaules du Samu et des pompiers (+police) les écarts inhérents des fêtes : ébriété, agressions physiques voire sexuelles me semble contre-intuitif). La saturation de ces services pouvant mener à des morts évitables (ce qui se passe typiquement au Brésil en ce moment).
Donc tant que les actions des fêtards auront un rôle dans cet enchaînement négatif ayant une répercussion sur nous tous, je ne pourrais jamais moralement les approuver.
La vaccination changera beaucoup de chose et là je n'aurai évidemment rien à redire et je sortirai boire un coup moi-même. 

Par contre, je pense que les autorités ont un rôle à jouer pour empêcher que soit transformée en actes inconsidérés et idiots la détresse émotionnelle des personnes en manque de sociabilisation (restera toujours les je-m’en-foutistes après, mais ce sera déjà ça). 
Déjà en communiquant mieux, ce qu'on est plusieurs à dire sur ce topic, ce n'est pas notre rôle, c'est celui de l'Etat. Il doit expliquer les mesures, expliquer l'impossibilité de mettre en œuvre les contre-mesures / allègements proposés, déterminer un calendrier, proposer de l'aide thérapeutique (quoi qu'il me semble que ça a été proposé non?) etc. Mais là, l'amateurisme du gouvernement est un point sur lequel on sera tous d'accord je pense.


Citation :

@vivaberthaga a écrit:
@21210
Citation :
Pour ton paragraphe sur les conséquences, oui, en temps normal on est censé être au courant des conséquences de nos actes et je ne connais pas de situation similaire où la conséquence de sa liberté individuelle puisse potentiellement envoyer l'autre à l'hôpital voire au cimetière. Sauf peut-être l'analogie avec la conduite que j'ai indiqué plus tôt.

Sans vouloir relancer une polémique mais prenons un exemple qui nous concerne. Peux tu me certifier que vivre en europe en consommant comme un européen, n'envoie pas des Ouïghours en camp de concentration, ne réduit pas en esclavage (avec les conditions sanitaires de ce statut) des gens qui fabriquent nos fringues et notre materiel hitech (ex https://www.youtube.com/watch?v=oYg8ujH_HgE).
Ne serait il pas juste question de nos petites fesses pour lesquelles nous avons peur?

Mais avoir mon avis sur la situation sanitaire en France ne m'empêche pas d'être d'accord avec ton constat et de trouver la comparaison intéressante. Elle rejoint celle qu'on avait mentionné plusieurs pages plus tôt sur l'écologie.

Contribution le : 07/04/2021 00:10
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Vassili44
 1  #103
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@21210,

Le truc c'est que tu n'as pas à les approuver. Parce que les approuver ça veut dire quoi ? Ca veut dire que tu les intègres dans ton système de pensée et les comprend. A-t-on toujours besoin de comprendre pour accepter ? Le problème de ce processus comme je l'ai dit, c'est qu'il passe souvent soit par notre expérience, soit par la capacité de projection dans l'expérience d'un autre et, en lire tous les jours les commentaires ici ou là, force est de constater que cette capacité empathique n'est pas encore bien développée chez l'humain.

Donc jusqu'à preuve du contraire, ils agissent au mieux selon leur besoin. Puisque tu parles d'évolution, tu penses bien que l'homme a, depuis le temps, établi des stratégies de survie assez fortes et qu'il sait choisir a priori, les plus efficaces, même si il faut parfois faire un peu de sociologie pour comprendre des comportements difficiles à comprendre en premier lieu.

Peut-être même, pour reprendre cet angle, que le fait de se relâcher de temps en temps leur permet de mieux tenir sur le long terme. On ne sait pas vraiment toutes les incidences qu'auront toutes les actions des uns et des autres selon tous les angles possibles car nous ne possédons pas cette force de calcul.

Ce que je sais, c'est que l'acte de condamner est mauvais pour l'humanité de par ce qu'il engendre, et largement pire que ce que le Covid a fait car c'est une source de défiance, méfiance, de conflit, d'hostilité, de guerre etc. Sans cette cassure de "moi et les autres", il serait difficile de créer une guerre, et peut-être même impossible. Voilà pourquoi j'insistais et j'insiste sur ce point car j'y vois une contradiction.

Beaucoup de choses tuent aujourd'hui, comme la voiture puisqu'on en parlait, et je n'ai pas vu quelqu'un dire qu'il ne conduisait pas parce qu'il ne voulait pas tuer par : 1. accident de la route ; 2. pollution ; 3. le bruit ; 4. le terrain qu'il prendrait sur les aménagements de piste cyclable etc.

Et des exemples comme ça il y en a plein. C'est pour cette raison que ce qui est crié comme étant de l'altruisme, n'est pour moi que du conformisme. Si c'était réellement de l'altruisme, ces personnes qui se découvrent soudainement une vocation d'altruisme porteraient déjà un masque pour ne pas risquer de transmettre la grippe, ne serraient pas les mains pour éviter de transmettre des maladies et finalement s'empêcherait quand même d'un tas de choses pour éviter la mort à l'autre. Tant que je ne vois pas quelqu'un s'appliquer autant dans les différents aspects de la vie qui tuent et peuvent tuer, j'aurais de sérieux doute sur la nature de l'acte (enfin je n'ai pas de doute, c'est du conformisme c'est tout).

Mais comme tu le rappelles, cela serait de toute façon une stratégie qui date depuis très longtemps afin de renforcer le groupe. Je pense qu'il s'agit également d'une stratégie de survie et de renforcement que l'action de ces personnes. C'est juste un groupe différent.

Je pense que chacun est libre de sa vie dans le sens qu'on ne devrait pas être obligé de se sacrifier pour sauver qui que ce soit, même si ce n'est que quelques mois. En tout cas, c'est l'idée que j'ai pu voir dans une vidéo de Monsieur Phi quand il parlait des expériences de pensée sur l'avortement de Judith Jarvis Thomson (faut que je re-regarde la vidéo pour situer).

Mais en gros, si je te dis que tu dois rester enfermer chez toi ou faire des mesures très restrictives qui auront une incidence sur ta santé (car c'est le cas indéniablement) pour sauver quelqu'un, eh bien tu n'as pas à devoir le faire. Tu peux le faire, mais ça doit être un choix, non une obligation. Or, là ce que tu me dis, c'est que nous devrions le faire sans choix.

Dans ce cas, ça implique que nous devrions sauver qui que ce soit de sauvable, si cela implique un peu de notre espérance de vie ou/et de notre vie, de notre santé etc. Il faudrait aussi définir, si ça serait accepté les limites de "vie" que l'on peut donner pour sauver des gens (même concrètement les sauver, pas potentiellement).

Ce serait un bordel. Car si l'on donne plus d'un an de notre vie à ces personnes (qui ?) alors nous devrions donner un peu de notre vie à d'autres personnes qui auraient bien besoin de notre qualité de vie pour s'en sortir. Combien de temps devrions-nous donner exactement ? Combien de qualité de vie devrions-nous sacrifier ? Quels seraient les limites ? Parce que si l'on donne ici, pourquoi pas ailleurs ? Qu'est-ce qui classe que dans ce cas ça vaut la peine et pas dans d'autres cas ?

Même s'il y a eu et il y a des aides psychologiques pour les étudiants, je pense qu'on est loin de corriger les souffrances puisqu'on ne guéri pas de son besoin de sociabiliser.

Contribution le : 09/04/2021 00:17
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21210
 1  #104
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À partir du moment où l'on peut être porteur sain donc par conséquent transmettre involontairement le virus et partant du constat que faire la fête n'est pas essentiel à la survie d'une personne quelle qu'elle soit, je ne vois vraiment aucune raison de ne pas condamner ces agissements malgré tes arguments.

La limite du péril pour la vie de ces "fêtards" et celle pour quelqu'un qui a le Covid penche inexorablement du côté des derniers. C'est même inquantifiable et incomparable. On ne meurt pas de ne pas faire la fête. Et si le manque de fête peut engendrer stress et névroses, il y-a suffisamment de palliatifs existant voire même de professionnels existants (psychologues/psychiatres) pour aider.

Ce n'est pas un procès contre la fête. Loin de là, comme dit, vivement qu'on puisse en refaire.
Mais c'est un procès contre la fête durant une pandémie causée par un virus manuporté et aéroporté.

Contribution le : 09/04/2021 00:47
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Vassili44
 1  #105
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@21210,

Comme je l'ai expliqué, il n'y a a priori rien qui oblige une personne, moralement parlant, à donner un peu de sa vie (ou de qualité de vie) pour sauver quelqu'un d'autre.

Si quelqu'un a un problème grave lié au manque de socialisation, c'est la socialisation qu'il lui faut. Elle fait partie des besoins fondamentaux pour lesquels on peut mourir. Si je prends un autre besoin fondamental, la nourriture, tu ne me dirais pas "va voir un psy ça ira mieux" si c'est de nourriture dont je manque. Un manque de besoin fondamental se comble... pas l'apport de ce besoin fondamental. Et dans la situation dans laquelle on vit, on touche clairement et frontalement à des besoins fondamentaux.

Tu me dis qu'on ne meurt pas de ne pas faire la fête. En fait on voit ici ce que je disais, c'est qu'il est difficile de comprendre qui que ce soit quand on enlève le besoin qui est associé aux personnes. Si un professeur de psychologie disons me disait de trouver la raison d'un suicide d'une personne qu'on a privé de match de foot à la télé, ou de collection de chaussettes  à carreau etc., je ne resterai pas sur la surface, comme si je disais "je comprends pas les gens qui vont dans un bar pour boire alors qu'ils peuvent boire chez eux" (véridique, je l'ai formulée plein de fois celle-là, comme quoi, niveau "à côté de la plaque", j'étais pas mal quand même). Dès qu'on retire une action de son besoin, elle peut sembler étrange et surtout futile sans qu'on comprenne l'attachement qui s'y rapporte.

Mais si la personne qui les matchs de foot structurait la vie de cette personne au point d'avoir fait reculer l'angoisse pour laquelle elle aurait pu mettre fin à ses jours, alors oui, elle a pu mourir à cause de ça. Parfois, un petit évènement déclenche de grands bouleversement dans la vie (traumatisme), mais heureusement, l'inverse est aussi vrai. Une vie chamboulée peut se trouver transformé positivement à partir d'un évènement, une décision.

Quant à la personne avec sa collection de chaussettes elle a pu se créer des ami(e)s de cette façon qu'elle n'aurait pas pu avoir autrement. On ne se doute pas à quel point les passions peuvent aider beaucoup de personnes qui ne s'en sortiraient pas socialement sans ça. Elles donnent une béquille sans laquelle certaines personnes ne tiendraient pas socialement quand bien même ça leur est essentiel.

On ne meurt pas de "plus de foot" et de "plus de rassemblement autour de sa passion", mais on meurt d'angoisse profonde et de désocialisation.

Si l'on regardait dans les détails chaque évènement qu'a vécu une personne qui s'est suicidée, on se rendrait compte que pour beaucoup elle aura subi une succession d'évènements pour lesquels on ne meurt pas mais qui l'auront pourtant tués. Chacun d'entre eux pourraient éventuellement être pris, comme l'exemple que tu donnes pour la fête, par un angle qui, si on le détache de son besoin, pourrait paraître anodin, dispensable, mais qui a pu conduire au drame. Même si je pense quand même qu'il y a des évènements majeurs puis une succession d'évènements "mineurs" qui ont porté le coup de grâce.

Contribution le : 09/04/2021 09:25
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Truth
 1  #106
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@21210 a écrit:
À partir du moment où l'on peut être porteur sain donc par conséquent transmettre involontairement le virus et partant du constat que faire la fête n'est pas essentiel à la survie d'une personne quelle qu'elle soit, je ne vois vraiment aucune raison de ne pas condamner ces agissements malgré tes arguments.

La limite du péril pour la vie de ces "fêtards" et celle pour quelqu'un qui a le Covid penche inexorablement du côté des derniers. C'est même inquantifiable et incomparable. On ne meurt pas de ne pas faire la fête. Et si le manque de fête peut engendrer stress et névroses, il y-a suffisamment de palliatifs existant voire même de professionnels existants (psychologues/psychiatres) pour aider.

Ce n'est pas un procès contre la fête. Loin de là, comme dit, vivement qu'on puisse en refaire.
Mais c'est un procès contre la fête durant une pandémie causée par un virus manuporté et aéroporté.


Partant du postulat que tu semble penser que les gens veulent survivre au lieu de vivre, tu ne peux pas comprendre l'état d'esprit des gens.

Curieusement, tu ne fais pas le paralelle avec internet mais son utilisation ainsi que la consultation du site Koreus n'est pas nécéssaire à la survie des individus mais pourtant a des impacts écologiques désatreux qui eux sont néfastes pour des millions d'especes dont les humains. Tu ne souhaites pas arrêter d'utiliser internet si ? Il y a plein de palliatifs existants si tu ne veux pas utiliser internet.

Contribution le : 09/04/2021 09:29
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21210
 0  #107
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@Vassili44 a écrit:
@21210,

Comme je l'ai expliqué, il n'y a a priori rien qui oblige une personne, moralement parlant, à donner un peu de sa vie (ou de qualité de vie) pour sauver quelqu'un d'autre.

Si quelqu'un a un problème grave lié au manque de socialisation, c'est la socialisation qu'il lui faut. Elle fait partie des besoins fondamentaux pour lesquels on peut mourir. Si je prends un autre besoin fondamental, la nourriture, tu ne me dirais pas "va voir un psy ça ira mieux" si c'est de nourriture dont je manque. Un manque de besoin fondamental se comble... pas l'apport de ce besoin fondamental. Et dans la situation dans laquelle on vit, on touche clairement et frontalement à des besoins fondamentaux.

Tu me dis qu'on ne meurt pas de ne pas faire la fête. En fait on voit ici ce que je disais, c'est qu'il est difficile de comprendre qui que ce soit quand on enlève le besoin qui est associé aux personnes. Si un professeur de psychologie disons me disait de trouver la raison d'un suicide d'une personne qu'on a privé de match de foot à la télé, ou de collection de chaussettes  à carreau etc., je ne resterai pas sur la surface, comme si je disais "je comprends pas les gens qui vont dans un bar pour boire alors qu'ils peuvent boire chez eux" (véridique, je l'ai formulée plein de fois celle-là, comme quoi, niveau "à côté de la plaque", j'étais pas mal quand même). Dès qu'on retire une action de son besoin, elle peut sembler étrange et surtout futile sans qu'on comprenne l'attachement qui s'y rapporte.

Mais si la personne qui les matchs de foot structurait la vie de cette personne au point d'avoir fait reculer l'angoisse pour laquelle elle aurait pu mettre fin à ses jours, alors oui, elle a pu mourir à cause de ça. Parfois, un petit évènement déclenche de grands bouleversement dans la vie (traumatisme), mais heureusement, l'inverse est aussi vrai. Une vie chamboulée peut se trouver transformé positivement à partir d'un évènement, une décision.

Quant à la personne avec sa collection de chaussettes elle a pu se créer des ami(e)s de cette façon qu'elle n'aurait pas pu avoir autrement. On ne se doute pas à quel point les passions peuvent aider beaucoup de personnes qui ne s'en sortiraient pas socialement sans ça. Elles donnent une béquille sans laquelle certaines personnes ne tiendraient pas socialement quand bien même ça leur est essentiel.

On ne meurt pas de "plus de foot" et de "plus de rassemblement autour de sa passion", mais on meurt d'angoisse profonde et de désocialisation.

Si l'on regardait dans les détails chaque évènement qu'a vécu une personne qui s'est suicidée, on se rendrait compte que pour beaucoup elle aura subi une succession d'évènements pour lesquels on ne meurt pas mais qui l'auront pourtant tués. Chacun d'entre eux pourraient éventuellement être pris, comme l'exemple que tu donnes pour la fête, par un angle qui, si on le détache de son besoin, pourrait paraître anodin, dispensable, mais qui a pu conduire au drame. Même si je pense quand même qu'il y a des évènements majeurs puis une succession d'évènements "mineurs" qui ont porté le coup de grâce.


La psychologie n'est pas un domaine que je maîtrise donc j'aurai du mal à m'embarquer là dedans.
Toujours est-il que l'enchaînement que tu décris menant au suicide ne me semble pas aboutir nécessairement à une fatalité (mort) indépendamment de la volonté de la personne qui subit le traumatisme ou de la société. Dit autrement, la personne qui se suicide a toujours un contrôle sur son devenir et la société aussi. La plupart des scuicides sont "évitables" et d'ailleurs, c'est le principe même des services d'aide et d'écoute. Le drame du suicide (surtout dans les cas que tu signales) est d'ailleurs là.
Pour le coronavirus, la personne qui en meurt n'a aucun contrôle et parfois, les experts médicaux non plus.

Après, ma logique est assez simpliste dans le sens où c'est la considération du bénéfice/risque pour la société qui me motive à respecter les mesures sanitaires. Si demain, il y a une hécatombe de dépressions qui paralyseront tout le système hospitalier menaçant la bonne tenue des opérations courantes et qui nécessiteront des mesures restrictives, j'aurai la même attitude que j'ai aujourd'hui sur la Covid.

Ce n'est pas non plus un dogmatisme politique parce que c'est justement inefficacité du gouvernement et son absence totale de maîtrise qui me "forcent" à devoir être vigilent sur les gestes barrières. Et comme je l'ai déjà dit, je ne critique pas à chaque seconde ceux qui ne les respectent pas (on est tous humains et on a tous des moments de vigilance moindre, moi le premier), mais ceux qui se mettent volontairement dans une situation de transmission.  Si demain est "inventé" un concept de fête pour laquelle il n'y a aucun risque de transmission alors banco.

Citation :

@Truth a écrit:
Partant du postulat que tu semble penser que les gens veulent survivre au lieu de vivre, tu ne peux pas comprendre l'état d'esprit des gens.

Non c'est l'inverse. J'ai tendance à croire que ces gens veulent vivre alors que pour le moment, ils doivent survivre.
Eux comme moi avons envie de retourner le plus vite à la situation d'avant, à une situation sans Covid, sans distanciation sociale et avec des rapports humains. Pour moi, ne pas organiser ce genre de fêtes permettra plus vite d'y retourner. Pour eux je sais, pas, peut-être pensent-ils que nous devons faire comme si le virus n'existe pas, qu'il faut vivre avec. Si d'ailleurs vous pouvez m'éclairer car effectivement, le déni est-ce que imagine le plus, mais je peux reconnaître mon mauvais jugement à ce niveau.

Citation :
Curieusement, tu ne fais pas le paralelle avec internet mais  son utilisation ainsi que la consultation du site Koreus n'est pas nécéssaire à la survie des individus mais pourtant a des impacts écologiques désatreux qui eux sont néfastes pour des millions d'especes dont les humains. Tu ne souhaites pas arrêter d'utiliser internet si ? Il y a plein de palliatifs existants si tu ne veux pas utiliser internet.

Pour être très franc, je ne suis pas sûr de comprendre où tu veux en venir car je ne me suis jamais exprimé à ce sujet.

Contribution le : 09/04/2021 11:26
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