24H du Mans moto

Passé entre les pépins mécaniques et les chutes, le trio Ribalta-Bosch/Protat/Four sur Honda a remporté la 29e édition des 24 heures du Mans. C’est la première victoire de la marque dans la Sarthe depuis l’an 2000.

Par Emmanuel Quintin

19 heures en tête
Annoncé avant même le départ, le duel Suzuki/Yamaha avait bien lieu dès le coup d’envoi de la course. D’entrée, Vincent Philippe prenait les commandes de la course sur la Suzuki n°1, juste devant la Suzuki n°2 de Julien Da Costa. Sébastien Gimbert sur la Yamaha n°94 pointait pour sa part sa bulle derrière les deux machines du SERT. Mais il ne fallait pas attendre la fin de la première heure pour voir le premier coup de théâtre. Keiichi Kitagawa, qui venait de prendre son relais en tête de la course, partait à la faute au virage du Musée. Le pilote parvenait tout de même à ramener sa monture au garage mais les chances de succès de l’équipage s’étaient évanouies dans le bac à graviers.

Heureusement pour la marque nippone, la Suzuki n°2 connaissait plus de réussite, même si la pression de la Yamaha GMT n°94 avec David Checa au guidon, restait permanente. Le reste de ce début de course se résumait à un duel pour la 3e place entre Honda (n°55) et Kawazaki (n°111). A force de se pousser mutuellement à la limite, les deux motos se rapprochaient d’ailleurs de la Yamaha. Un peu plus de deux heures après le départ, les premiers abandons étaient à déclarer côté Suzuki (n°65) et Honda (n°91).

Kawazaki à terre
Cette bagarre profitait à la moto du GMT 94 qui s’emparait de la 2e place au terme d’une nouvelle neutralisation de la course due à la grosse chute de l’Italien Belezza (Suzuki n°74) à la sortie du S du Chemin aux Bœufs. Mais il était dit que le trio de tête ne resterait pas ainsi à l’approche de la nuit. Patrick Piot, alors en piste sur la Kawazaki n°111, chutait lui aussi lourdement, laissant la Honda National Motos n°55 récupérer la 3e place.

Mais cette dernière voyait de nouveau débouler dans ses rétros la Suzuki n°1, revenue du Diable Vauvert. Le début de la nuit n’apportait pas de changement notable. Seule la GMT 94 perdait du temps pour cause de problèmes électriques, son feu arrière ne fonctionnant pas. Logiquement contraint de réparer avant de reprendre la piste, l’équipage de Sébastien Gimbert perdait 5 grosses minutes dans l’affaire. Le temps pour la Honda n°55 et la Suzuki n°1 de passer devant la Yamaha.

Cette dernière, décidément peu en réussite ce week-end, était de nouveau contrainte de passer par le garage, changement de fourche oblige. Un petit quart d’heure plus tard, l’équipage était de retour en piste. Le cœur de la nuit voyait comme chaque année les abandons se succéder. La course, elle, restait alors menée par le quatuor Suzuki n°2 - Honda n°55 - Suzuki n°1 - Yamaha GMT n°94.

L’Aube et la pluie
Au petit matin, la situation sur la piste n’avait pas évolué. En revanche, dans le ciel, cela se gâtait avec l’arrivée d’une légère pluie. Un signe annonciateur des déboires à venir pour le GMT 94 avec un énième pépin (support du pot d’échappement gauche à changer). Côté feuille de classement, 16 machines manquaient à l’appel, mais aucune des favorites, hormis les deux premiers abandons (Kawazaki n°111 et la Yamaha n°7).

A l’approche de la 20e heure de course, la situation se décantait un peu. Après les freins, c’est la culasse de la Suzuki n°2 qui avait droit à un check up complet, les autres machines de la marque ayant connu des soucis dans ce domaine. Côté Yamaha, le sort s’acharnait aussi puisque Garry McCoy chutait au niveau de la passerelle Dunlop. Enfin, Suzuki broyait du noir avec cette fois l’abandon définitif de la n°2, alors en tête de la course, sur casse moteur.

Désormais seul aux commandes de la course, avec une avance confortable sur la Suzuki n° 1 (4 tours), le trio de la Honda n°55 pouvait continuer son bonhomme de chemin d’une régularité remarquable. Mieux même puisque Olivier Four terminait en beauté la course en étant régulièrement le plus rapide sur le circuit Bugatti. Malgré une dernière frayeur pour Keiichi Kitagawa et une sortie dans le bac à sable, les positions ne changeaient plus. Honda remporte donc une 11e victoire au Mans, la première depuis l’année 2000. Preuve de l’équilibre du plateau de cette édition, les quatre premières places sont prises par quatre machines différentes. «Je suis content. J’ai fait une très bonne course en ne commentant pas d’erreurs. Ce sont mes premières 24 Heures et je gagne! C'est incroyable! Vive La France !», pouvait jubiler l’un des vainqueurs, Daniel Ribalta.

(source www.sport24.fr)

Voila je voulais juste faire un petit sujet sur les 24H du Mans moto.
Forcement c'est dans ma ville donc je me dois un peu d'en parler.
Honda a donc fait la surprise cette annee, et moi je suis bien decu de pas voir Yamaha gagner. Mais bon se sera pour l'an prochain!
Je suis vraiment un grand fan des 24H, qu'elles soient motos ou autos. Et je ne pense pas que se soit par chauvinisme manceau que j'aime ca mais juste par le fait que j'aime ces deux courses sont hallucinantes! Toujours une super ambiance! (enfin des fois un peu bizzare l'ambiance sur les parkings des 24H motos...) Mais c'est vrai que je conseille a tous les fans de motos ou d'autos d'aller voir au moins une fois les 24H!

Magnifique cette victoire d'une Honda privée préparée par un simple garagiste moto...
Par contre, tout comme toi tbalayet je suis fan de Yamaha donc je reste un peu déçu !!!