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Invité
 0  #21
FantômeInvité
Youtube c'est du streaming non ?

Finalement j'avais réussi à le trouver hier soir, merci quand même !


Ben il est pas si mal ce film, bon techniquement c'est nul, ont sent bien que les acteurs sont des amateurs, mais au moins c'est "do it yourself".

Y' a quelques scène mythiques, le soldat de la race supérieure qui part en criant "les arabes sont les meilleurs", la scène dactivé les cookie sur mozillau resto avec les deux bourges
"T'est dans quel domaine"
"Comment ça domaine ?"
"Ben tu fait quoi dans la vie ?"
"Ben la je rempli les papiers pour toucher le RSA, après j'aurais 365€ par mois sans rien faire, yeaaahh les vacances !"

Dommage qu'il y ai beaucoup de scènes creuses, il en aurait fallu plus comme celle ou il parle avec le clochard et celle ou il explique à zehef pourquoi il veux pas travailler.

Vous en faites quand même une critique facile, c'est sûr qu'il aura pas un prix de littérature pour les dialogues mais au moins il a quelque chose à raconter, et ça le place déjà au dessus de toute la merde cinématographique sans intérêt qui ne raconte rien qu'on nous pond en France.

Moi je l'aime bien ce film, avec ses fautes d'orthographe dans les sous-titres, la manière de parler des ses protagonistes ... ça le rend vrai et pas aseptisé.

Contribution le : 11/03/2012 15:58
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Maddkat
 0  #22
Je suis accro
Inscrit: 19/11/2009 15:22
Post(s): 587
Citation :

Cats29 a écrit:

il a quelque chose à raconter, et ça le place déjà au dessus de toute la merde cinématographique sans intérêt qui ne raconte rien qu'on nous pond en France.



Euuuhhhhhh... Non, non non. Vraiment pas.

Contribution le : 13/03/2012 17:17
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Invité
 0  #23
FantômeInvité
Déjà plus que "Intouchable" ...

Contribution le : 14/03/2012 11:35
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Invité
 0  #24
FantômeInvité
Citation :

Cats29 a écrit:
Déjà plus que "Intouchable" ...


Moi qui habite en banlieue je préfère la vision qu'a Intouchables de la banlieue que celle de Morsay. Le Wesh on s'tape et on deale du shit en grosse quantité je trouve pas que ce soit super bien comme image.

Contribution le : 14/03/2012 14:50
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Undead
 0  #25
Je poste trop
Inscrit: 05/10/2007 21:54
Post(s): 12889
Citation :

Cats29 a écrit:
ça le rend vrai et pas aseptisé.



Vrai et pas aseptisé parce qu’il y'a des fautes et que c'est de l’amateurisme ?

J'aurai plutôt vu ça comme un mensonge éhonté et un fantasme de leur vie.
C'est pas parceque les mecs sont des bites en orthographes, sortent des cités et font un film dessus qu'il a quelque chose à dire.


A choisir, va regarder "La haine".

Contribution le : 14/03/2012 17:13
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Invité
 0  #26
FantômeInvité
Tsss, vous avez mal regarder le film ! Bon j'ai la flemme de pondre ma propre critique donc je vais en cité une.

Citation :
A noter la dimension christique de Morsay : trahi par Sofiane (dans le rôle du Judas) et poignardé, il ressuscite comme Jésus pour se venger accompagné de ses 12 apôtres (avec Zehef en tête Cool) sauf qu'à la différence de Jésus, il ne pardonne pas Twisted Evil car il combat les forces du mal du fascisme et de la corruption !

D'ailleurs comme Jésus il est du côté des pauvres et des déshérités ("Moi j'suis un mec de la pauvreté, je préfère discuter avec un clochard qu'avec un milliardaire").
La scène où il discute avec le clochard juste avant de se faire poignarder (dans le dos) est ainsi lourde de sens, de même que le fait que ce mec soit le fils de la dame qu'il a sauvé dans le RER.

Honnêtement, sur la symbolique ce film est quand même bien travaillé, et c'est rare un rapppeur qui affiche son rejet du bling-bling pour dire ouvertement qu'il est du côté des shlags, et qui sait faire dans l'autodérision.

Sérieux ce film est énorme d'un bout à l'autre : la scène où il est au restau avec les deux bourges m'a tué :

"- Et vous êtes dans quel domaine ?

- Domaine ?

- Oui : vous faites quoi dans la vie ?

- Bah là je fais des papiers pour avoir le RSA, après j'aurais 350 euros de l'Etat tous les mois, youh, les vacances"

Laughing Laughing Laughing

Honnêtement, des autoprod cinématographique comme ça, qui font dans le réalisme prolétarien et avec un peu d'autodérision (ça change du gangstérisme trop flégon et bling-bling) moi je trouve ça cool, ce film est vraiment bien, et le personnage de Morsay est positif et attachant, comparés à tous les films pourris des bobos de merde sur leurs histoires de cul, ça change !


Ce film c'est la lutte des classes du début à la fin !

Contribution le : 14/03/2012 23:41
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Undead
 0  #27
Je poste trop
Inscrit: 05/10/2007 21:54
Post(s): 12889
Ca c'est de la critique de haut vol:
"sérieux ce film est énorme"
"où il est au restau avec les deux bourges m'a tué"
"moi je trouve ça cool"
"tous les films pourris des bobos de merde"


Ouais ben c'est clair, si on adore booba et on ne jure que par les clips de raps lorsqu'on parle de culture, ça doit être un grand moment d'histoire de découvrir ce film.
Pour les autres qui cherchent de la subtilité, du jeu d'acteur, un scénario et une esthétique dans un film, ou au moins que ça les amusent, leur en foutent plein la vue, les fassent s'évader ou réfléchir, je crois pas que les critiques soient les mêmes.

Maintenant, tout les égouts vont dans la nature comme disait confusius, le clodo black du block 11 (en fait il s'appelle pas du tout confusius, mais il parait qu'il a un ancêtre chinois ou japonais ou un truc dans le genre, alors on l'appelle confusius)

Contribution le : 14/03/2012 23:54
_________________
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Skwatek
 0  #28
Je poste trop
Inscrit: 26/11/2005 17:41
Post(s): 47820
Karma: 25781
Citation :

Cats29 a écrit:
Tsss, vous avez mal regarder le film ! Bon j'ai la flemme de pondre ma propre critique donc je vais en cité une.

Citation :
A noter la dimension christique de Morsay : trahi par Sofiane (dans le rôle du Judas) et poignardé, il ressuscite comme Jésus pour se venger accompagné de ses 12 apôtres (avec Zehef en tête Cool) sauf qu'à la différence de Jésus, il ne pardonne pas Twisted Evil car il combat les forces du mal du fascisme et de la corruption !

D'ailleurs comme Jésus il est du côté des pauvres et des déshérités ("Moi j'suis un mec de la pauvreté, je préfère discuter avec un clochard qu'avec un milliardaire").
La scène où il discute avec le clochard juste avant de se faire poignarder (dans le dos) est ainsi lourde de sens, de même que le fait que ce mec soit le fils de la dame qu'il a sauvé dans le RER.

Honnêtement, sur la symbolique ce film est quand même bien travaillé, et c'est rare un rapppeur qui affiche son rejet du bling-bling pour dire ouvertement qu'il est du côté des shlags, et qui sait faire dans l'autodérision.

Sérieux ce film est énorme d'un bout à l'autre : la scène où il est au restau avec les deux bourges m'a tué :

"- Et vous êtes dans quel domaine ?

- Domaine ?

- Oui : vous faites quoi dans la vie ?

- Bah là je fais des papiers pour avoir le RSA, après j'aurais 350 euros de l'Etat tous les mois, youh, les vacances"

Laughing Laughing Laughing

Honnêtement, des autoprod cinématographique comme ça, qui font dans le réalisme prolétarien et avec un peu d'autodérision (ça change du gangstérisme trop flégon et bling-bling) moi je trouve ça cool, ce film est vraiment bien, et le personnage de Morsay est positif et attachant, comparés à tous les films pourris des bobos de merde sur leurs histoires de cul, ça change !


Ce film c'est la lutte des classes du début à la fin !


J'ai regardé le film... et pour être honnête avec moi-même, c'est très certainement pas le film le plus "pourri" qu'il m'ait été donné de voir.

Ceci dit, c'est un film sans intérêt.

Scénario bidon : le coup des skins, le trafic, et tout le tralala, on connais... et le manque de crédibilité quand Morsay joue les bienfaiteurs et donneurs de leçons. Mais c'est surement l'influence de ses vidéos sur Youtube qui me pousse à ce jugement.

Le jeu des acteurs: Morsay n'est pas mauvais du tout. Mais alors les autres (en particulier la juge... énervante tellement elle joue mal... et les flics au début du film... j'ai voulu tout stopper à ce moment là )

Le son: Pfff... sans commentaire....

musique: pas trop mal, faut aimer.

Réalisation/plans/ prises de vues: amateur, mais pas forcément dans le coté péjoratif du terme... ou alors, pas tout le temps.

Bref, c'est bien qu'ils aient fait ce film après tout. Mais le message est déja passé depuis belle lurette, notamment avec La Haine ou Ma 6T va crack-er. En remettre une couche, pourquoi pas, mais là, ça marche pas.

Et puis, dire que ce sont des prolos anti-bling bling.... je suis certains qu'en cherchant le buzz sur le net (Morsay, Cortex et compagnie), ils cherchent plutôt à passer de l'autre coté (dans le fond, je m'en moque... c'est la forme qui me dérange, ou du moins, le foutage de gueule vis à vis des personnes qui n'ont pas compris cela !) Les vidéos clashs, insultes ne m'inspirent rien. Ils n'ont rien inventés, mais ils ont tout compris.

Contribution le : 15/03/2012 00:06
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Invité
 0  #29
FantômeInvité
Rhooo, c'est un message tiré d'un forum ! On s'en fout de la forme l'important c'est ce qu'il dit ...


Mais qu'est-ce que j'en ai à foutre de booba le bourgeois ? Arrête de me prendre pour un abruti qui regarde que les blockbuster et connait rien d'autre ... Comme tout les détracteurs de Morsay tu te pose en "mec cultivé", c'est d'un ridicule.


Je t'ai jamais dit que c'était le film du siècle, ce que je te dit c'est que derrière le film y' a quand même un message à décrypter

Contribution le : 15/03/2012 00:08
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Invité
 0  #30
FantômeInvité
Ouais enfin si je suis content dès qu'il y a un soupçon de lutte des classes dans un film je vais souvent être content.

Moi ce que j'ai vu dans ce film, c'est un Morsay très con qui se met énormément en avant pour flatter son égo. C'est un communautarisme débile qui permet au FN de faire 20%. C'est une vision de la banlieue violente où la seule issue c'est le trafic de shit (ce qu'il ne nie pas dans ses vidéos.)

J'arrive pas à savoir si Morsay est un personnage inventé pour faire le buzz ou si c'est vraiment l'enfoiré de bouffon qu'il laisse paraitre. Reste que des gens sans talent comme lui ont les thunes pour s'auto-produire alors que mon pote Alejandro a une caméra toute moisie qui tient avec du scotch pour essayer de réaliser son rêve.
C'est peut être un peu ça la lutte des classes. Ça ferait sûrement un bon film.

Contribution le : 15/03/2012 11:52
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Invité
 0  #31
FantômeInvité
J'en ai pas beaucoup vu des films qui parlent de lutte des classes, nos dirigeants font tout pour éradiquer cette expression du langage courant, et c'est plutôt réussi.

C'est normal qu'il se mette en avant, c'est lui le personnage principal, et si il était vraiment "bling bling" il ne se revendiquerait pas d'être "un gars de la pauvreté", préférer parler aux pauvres qu'aux riches et ne ferait pas l'apologie de la fainéantise.

Moi je voit pas de communautarisme dans le film, Morsay traine avec des blancs, les bourgeoises sont arabes ... A moins que tu considère la lutte des classes comme un communautarisme ?

Et pourquoi tu focalise sur la banlieue ? Je sait même pas si le mot est prononcé une seule fois dans la film, pourquoi vouloir faire une espèce de scission entre la banlieue et le reste du monde ? Les intérêts des pauvres de banlieue, de centre ville et de campagne sont les mêmes.

Mais tant qu'on est sur la banlieue, moi la vision digne d'un reportage de M6 du "jeune de banlieue qui essaie de s'en sortir" ça m'intéresse pas, ça me parle pas. Je trouve ça même limite insultant. C'est du délire de petit bourgeois qui pense qu'aller travailler c'est un but dans la vie, sauf que le prolo il va à l'usine ou sur les chantiers, il va pas faire carrière.

Contribution le : 16/03/2012 00:19
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WTHellias
 0  #32
J'aime glander ici
Inscrit: 24/10/2011 22:09
Post(s): 8427
Karma: 263
Citation :

Cats29 a écrit:
J'en ai pas vu des films qui parlent de lutte des classes,


Le territoire des morts de George Romero en parle avec les riches qui vivent planqués dans leur gratte-ciel. Les employés qui leur fournissent des vivres et de l'électricité. Et les pauvres qui vivent dans des ghettos miteux.

Ou encore Louise-Michel de Gustave Kervern et Benoît Delépine. Avec les employés d'une usine qui tentent de tuer leur patron. Celui-ci voulant délocaliser son business.

Et tout un tas d'autres films parlent de la luttes des classes, de manière plus ou moins directe.

Contribution le : 16/03/2012 00:33
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Invité
 0  #33
FantômeInvité
J'ai oublier de mettre "beaucoup" entre "pas" et "vu".

La plupart des films retracent indirectement la lutte des classes puisse que c'est un des fondements de notre société, en général c'est de la petite dénonciation soc-dem et c'est fait par des bourgeois.

Contribution le : 16/03/2012 00:52
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DaSiiSaD
 0  #34
Je masterise !
Inscrit: 03/06/2011 11:45
Post(s): 2967
"...nique sa mere la pute la salope...moi j'ai peur de rien...euh...sauf d'allah...en tout cas ceux qui parlent sur moi je leur nique leur grand mère la grosse pute..."

Contribution le : 16/03/2012 00:52
_________________
"Deux univers adjacents vivent en symbiose. Un univers fait de matière avec comme énergie, l'instinct. Un univers fait de métamatière avec comme énergie, l'intelligence."
ClaudeDB, Chercheur en Croyance.
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Invité
 0  #35
FantômeInvité
Citation :

DaSiiSaD a écrit:
"...nique sa mere la pute la salope...moi j'ai peur de rien...euh...sauf d'allah...en tout cas ceux qui parlent sur moi je leur nique leur grand mère la grosse pute..."


Je crois qu'il y a pas mieux résumé.
Ce film est débile parce que son réalisateur est débile. Il prône une violence gratuite qui ressemble à une guerre de territoires et de clans.

Moi qui suis très profondément antifasciste, je trouve qu'il légitimerait presque leur discours. Si c'est ça sa vision de la vie, bah je préfère être un "petit bourgeois" comme tu dis.

Et je parle même pas d'à quel point c'est irregardable d'un point de vue cinématographique. J'en ai vomi.

Contribution le : 16/03/2012 11:19
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Invité
 0  #36
FantômeInvité
Je suis bien d'accord sur le plan technique et le jeu d' acteurs, mais à quel moment il est question de guerre de territoires et de clans ?

Contribution le : 16/03/2012 13:35
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Invité
 0  #37
FantômeInvité
Citation :

Cats29 a écrit:
Je suis bien d'accord sur le plan technique et le jeu d' acteurs, mais à quel moment il est question de guerre de territoires et de clans ?


Dans le sens où les néo nazis qui sortent de nulle part ne sont pas contestés politiquement, mais juste parce que c'est des brutes sans cervelle. Résultat, Morsay et ses copains agissent de même: sans cervelle.
Pour moi ça tient plus de la guerre entre deux bandes qu'une dénonciation du fascisme.

Mais bon j'ai explosé de rire en voyant des néo-nazis pogoter sur du Skrillex.

Contribution le : 16/03/2012 15:23
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Invité
 0  #38
FantômeInvité
Citation :

TRUAND 2 LA GALERE – Le film
LA VENGEANCE


Il y a quelques temps maintenant, nous avons enfin pu voir « La Vengeance », le film tant attendu de l’équipe
« Truands 2 la Galère ».
Depuis le phénomène de buzz sur Internet autour du personnage de Morsay, on en arrivait presque à oublier qu’il
s’agissait, initialement, d’un groupe de rap hardcore, dont le membre le plus actif était d’ailleurs plutôt le discret
Zehef, et que ce groupe a livré pas mal de morceaux lourds et efficaces, son activité musicale n’étant pas réductible au
morceau too much « On s’en bat les couilles ».
Mais bref, c’est une critique cinéma ici, et pas une critique musicale, si vous le permettez...
Le « grand- public » à surtout découvert Truands 2 la Galère à travers le personnage de Morsay, et ce personnage lui-
même a été découvert par le biais de ses déboires vidéo qui l’ont notamment opposé à une bande de geeks adolescents
d’un forum de jeux- vidéos.
Si les vidéos de Morsay n’étaient pas franchement de la plus grande finesse
(« Je met un doigt dans le trou- du- cul de la chatte à ta mère ! »)
il est cependant désolant de voir à quel point ceux qui s’acharnent à se moquer de quelqu’un sur Internet tombent
souvent encore plus bas que les personnes dont ils se moquent.
Mais l’histoire du buzz de Morsay aura finalement au l’utilité de faire sortir de leur trou tous les préjugés racistes,
bourgeois et xénophobes d’une France moyenne à laquelle il a servi d’exutoire : ses vidéos ont fait le tour du net,
permettant ainsi à une génération de petits- blancs de la middle- class, les fameux « Kevin », de se moquer, à l’aise
derrière leurs écrans, de ces terrifiantes « racailles » qui leur volait leur goûter à l’école.
Ah, qu’il est drôle de se moquer du prolétariat et de son expression orale, lorsqu’on a eu une enfance à l’abri.
Pensez donc, des prolétaires noirs et arabes en train de crier des insultes dans un français argotique : quelle superbe
visite au zoo, et tout ça en sécurité derrière son écran de P.C dernier modèle payé par papa- maman, dans la chambre
de son petit pavillon de banlieue, entre ses trois playstations, sa X- box et sa planche de skate (et son exemplaire de la
Sulfateuse ?) mais bref ...les divers petits- fachos et identitaires infiltrés sur les forums grand-public ont pu s’en
donner à cœur joie.
Dans ce contexte, le film « La Vengeance » était attendu au tournant : pour beaucoup, ça allait être l’occasion de se
marrer encore un bon coup sur le dos de Morsay.
Sauf qu’il en fut autrement, et qu’à la quasi- surprise générale, le film fut une réussite, surtout en considérant le
manque de moyens : quand on songe que des réalisateurs Hollywoodiens ont foutus en l’air des millions de budget
pour pondre des navets qui se prenaient au sérieux, l’équipe Truands 2 la Galère a eu l’intelligence de ne pas tomber
précisément dans le piège où on l’attendait : se prendre trop au sérieux.
Loin de la posture clichée du « gangster » polarisée par l’image de Tony Montana, Morsay prend délibérément le
partie d’incarner un petit voyou sympathique, un véritable « brave type », certes excessif et rentre- dedans mais
réellement attachant, sans ambitions, sans prétentions, allant jusqu’à refuser de dealer de la cocaïne et préférant, selon
son propre aveu « discuter avec un clochard plutôt qu’un milliardaire ».
Pour résumer l’intrigue : l’histoire est celle de Morsay et de son frère Zehef, condamnés à la prison après avoir été
persécutés par des policiers, dont un est secrètement membre d’un groupuscule néo- nazi, qui sera ensuite radié de la
police.
A leur sortie du placard, Morsay et Zehef vont suivre des chemins différents : l’un, pour s’en sortir, va monter un
bizness florissant autour de la marque « Truands 2 la Galere », l’autre va se laisser porter par la vie.
C’était compter sans l’ex- flic, qui continue ses ratonnades en toute impunité, et dont la route va bientôt croiser celle
des deux frères : le désir de vengeance sera inévitable des deux côtés.
Un des points intéressants du film est la contradiction entre les deux frères, qui incarnent chacun de leur côté deux
facettes du prolétariat : l’ambitieux et le révolté.
Zehef incarne l’ambitieux, le prolétaire malin décidé à s’en sortir par le bizness légal pour quitter la misère, et Morsay
incarne le rebelle au grand coeur, incapable de se tenir tranquille et de se taire, et qui va nous permettre, en le suivant
au travers de situations rocambolesques, de croiser une galerie variée de personnages, soulignant de façon tantôt drôle,
tantôt touchante, et tout le temps réaliste, des aspects de la « France d’en bas ».
Là où tant de réalisateurs bourges nous ont pondu des films longs, chiants et prétentieux, la « France d’en bas » c’est
encore ceux qui en font partie qui en parlent le mieux : certaines situations ne s’inventent tout bonnement pas, et c’est
là une qualité fondamentale de ce film : il sent le vécu !
On résiste à la tentation de vous décrire les scènes (déjà cultes) du « restaurant » ou encore celle du « vol dans le
supermarché » pour que vous preniez le plaisir de découvrir par vous-même le film.
Autre réalisme agréable : le film est bien loin des prétentions spectaculaires des films de gangsters meanstream, qui
sont souvent des tissus d’âneries mythomanes pour plaire aux adolescents.
Dans le film des Truands 2 la Galère, pas de courses- poursuites en hélico’, de fusillades et de grosses explosions (le
problème de budget est sans doute aussi passé par là), juste des embrouilles, des deals, des petits larcins et des
trahisons mesquines et lâches pour quelques billets.
Le thème de la vengeance est banal au cinéma, il est généralement développé dans l’esprit clanique méditéranéen
(Italie- Corse- Côte d’azur), ce qui donne bien souvent des étalages de clichés et d’histoire « d’honneur », « de frères »
et de tous les poncifs habituels de ce genre de film de gangsters.
Dans le film des « Truands 2 la Galere », le thème de la vengeance est intelligemment posé comme prétexte à une
mise en exergue de l’injustice sociale, de l’exclusion et du racisme institutionnel de la société Française, ce qui situe
déjà le film à un niveau de réflexion un peu plus élevé que tous les films ridicules sur le grand banditisme français,
dont la violence spectaculaire sert bien souvent d’emballage à un discours réactionnaire bien moisie.
Autre idées reçues que ce film balaie : il met un sacré coup dans les préjugés sur le personnage de Morsay, véritable
surprise du film : il prend totalement à contre- pied les délires voyoucrates et bling- bling pour incarner un type dont
on sent l’humanité et la générosité, malgré les coups de colère dus à la misère de son vécu, et auquel il est impossible
de ne pas s’attacher.
Bref, on pourrait s’épancher encore longtemps mais on préfère vous laisser voir le film vous-même, sachez
simplement que ce film est à l’image du rap, c'est-à-dire qu’il exprime des choses vraies et souligne des questions
pertinentes, même s’il le fait avec maladresse ou de façon pas encore assez développée.
A l’inverse des bourgeois plein de fric qui pondent des nullités prétentieuses que nous n’allons plus voir depuis des
années, le film « La Vengeance », comme le Rap, malgré des faibles moyens, parle « vrai » : des vrais personnages, de
vrais situations et des vrais questions autour de vrais problématiques actuelles, dans un style cru et dépouillé... et en
plus avec de l’humour.
Finalement, c’est ça le « vrai » talent !


Extrait de "La Sulfateuse" N°13

http://myreader.toile-libre.org/uploads/My_4fb56199d8704.pdf

Contribution le : 18/05/2012 17:48
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Invité
 0  #39
FantômeInvité
Je l'ai vu, j'ai perdu la vue, puis l'ouïe et je me suis matté un vrai film !

Cats29 : cette apologie de la représentation de la lutte des classes quelque soit sa forme ( ici sous forme d'étron mal moulé en l'occurence) devient caricaturale....prend un peu de hauteur.

Je ne partage pas les idées de Jeremyone mais au moins il arrive à faire preuve de discernement merci à lui !

Et puis là c'est un film sur Morsay, par Morsay, à sa gloire éternelle, le pourfendeur des injustices sociales !!

Contribution le : 06/06/2012 08:13
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M-LaFaceCachee
 0  #40
Je viens d'arriver
Inscrit: 12/06/2012 14:15
Post(s): 1
Qu'on l’adore ou qu'on le déteste, Morsay fait parler de lui. Personnage atypique, absolument incontournable, venez le découvrir à travers ce documentaire :
http://www.youtube.com/watch?v=XwQO-epPXzQ

Contribution le : 12/06/2012 14:17
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