Le harcèlement sexuel au travaill - G.Meurice

Guillaume Meurice questionne le harcèlement sexuel

Certaines questions sont posées de manière ouvertement "piégeante", avec débriefings et réponses légales à la suite.

On apprend des choses et ça donne à réfléchir.

très très très dérangé par la réponse apporté à la question 7 "A force de trop parler de harcèlement sexuel au travail, on risque de tuer la séduction".

Dire que le but du harceleurs n'est pas de séduire, mais de déranger, d’agresser, c'est sous-entendre que si mon but est de séduire, alors je fais pas du harcèlement sexuel.
Je comprend le but de tordre le cou à l'idée que le harcèlement sexuel serai de la séduction mal comprise mais c'est oublier que de nombreux comportements de séductions sont de l'ordre du harcèlement bien que non conscientisé par le harceleur.
bien sûr il y a agression dans le harcèlement, mais un agresseur se considère toujours comme légitime dans sa démarche.

Je vais prendre l'un des conseils de "coach en séduction" du net qui m'a choqué.
"N'hésitez pas à interpeller toutes les femmes que vous croisez. Si elle vous répond, alors vous aurez une touche, et si elle vous envoie balader, vous n'avez rien perdu vu que de toute façon vous ne la reverrez plus jamais."
C'est un comportement de séduction qu'on a là, et qui pourtant fais partie de cet environnement de harcèlement permanent que vivent les femmes.

Alors j'ai conscience qu'ils n'appuient leurs réponses que sur le cas très particulier du harcèlement sexuel au travail dans sa dimension légale. Mais ils font exprès de garder ce cadre flou dans leurs questions pour piéger leurs spectateurs, et donner cet image du harceleur comme un méchant diabolique, c'est participer au sentiment général que "ah bah c'est bon je ne suis pas comme ça je n'ai rien à me reprocher, je sais même pas pourquoi on viens m'emmerder, c'est les autres les méchants".

Enfin, il ne faut pas oublier que leurs conclusion s'appuie sur les observation d'une association d'aides aux victimes. Il est évident que les victimes vont insister à raison sur le fais qu'elles ne répondent pas aux gestes déplacés de leurs collègues de travail, mais ça ne veux pas dire que c'est ainsi que le perçoivent les harceleurs.

Pour ceux qui ont la flemme, voici les questions.

Q1. Mettre une main aux fesse à une collègue de travail c'est du harcèlement sexuel au travail. Vrai ou faux ?
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Q2. Siffler un matin une collègue en lui disant t'as un beau p'tit cul", c'est du harcèlement sexuel au travail. Vrai ou faux ?
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Q3. Un chef de service propose une seule fois une promotion si elle couche avec lui. Harcèlement sexuel au travail ? Vrai ou faux ?
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Q4. Un collègue fait des propositions sexuelles à une collaboratrice qui refuse. Harcèlement sexuel au travail ? Vrai ou faux ?
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Q5. Un chef fait du pied sous la table à une employée à un déjeuner. Harcèlement sexuel au travail ? Vrai ou faux ?
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Q6. Des calendriers ou fonds d'écran dans un bureau montrent à la vue de tout le monde des femmes dénudées sont affichés à la vu de tous. Harcèlement sexuel au travail ? Vrai ou faux ?
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Q7. A force de trop parler de harcèlement sexuel au travail, on risque de tuer la séduction. Vrai ou faux ?
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- Pas mal car sympatoche le questionnaire, plutot sympatiquement animé
- Bof car filmé facon "lissé". On a l'impression de voir une pub. Enfin c'est le cas, c'est une campagne de sensibilisation
Bof car certaines réponses peuvent etre sujet a discussion. Mais bon, c'est si on veut etre tatillon
- Si non y a des questionnaires/cours la dessus en université ? Je vois qu'aux USA y a systématiquement un cours en ligne obligatoire à suivre 1 fois/an. C'est chiant mais pas mal je trouve



Alors perso j'ai eu 5/7 ! J'en suis satisfait. J'étais pas d'accord avec la 5 (pied sous la table):
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Je viens de la voir et allais la poster.
Bon, tant pis, ca va "upper" comme ça

J'avoue que je me suis pas mal planté.
Comme quoi, il y a encore du chemin à faire

Autant pour la question du pied au déjeuner je rejoindrais l'avis de la dame dans un premier temps quand le contexte y est (les deux personnes s'entendent monsieur le chef a voulu tenté le coup) et là encore le harcèlement commence quand madame retire le pied et monsieur continue.... Code social de l'érotisme ou pas (je vois pas le rapport de celui ci dans le harcèlement), dans le cas de consentement ça devient de la drague au travail et donc plus une affaire en rapport avec la politique de la boîte avec les relations entre collègue...
Après je raconte surement des bêtises.

Quitte à encore passer pour un abruti, mention spécial pour le mec qui dit "on parle que de femmes", alors oui elles sont le plus victime, mais la dame dit bien que le sujet c'est le "harcèlement sexuel" et non le "harcèlement sexuel fait au femme" alors pourquoi pas d'écriture inclusive dans les questions ? C'est pas envisageable en 2017 qu'on ai un harcèlement homosexuel ?
Il y a certes la mise en avant de quelque chose de grave en mettant en avant le harcèlement des femmes (justifié et compréhensible quand t'as un minimum de bon sens, c'est le cas répandu, qui a le plus d'impact) mais il y a aussi du sexisme en ne parlant que de la femme.(justifié qui plus est ! ). le serpent qui se mord la queue... si on veut mettre les deux sexes sur un pied d'égalité faut commencer à les mettre dans le même sac pour un majorité de choses...
Après je suis un mâle cis blanc hétéro je raconte surement des bêtises

@Kanchi

J'ai répondu à un commentaire du style sur yt, donc j'ai pas développé:

«Le conditionnement social de l'homme fort, viril, sûr de lui et de la femme sensible, émotionnelle et faible a posé la différence statistique citée dans la vidéo.
Mais vu que la question du harcèlement est déjà apparemment compliquée, imagine ce que ça donnerait si on ajoutait cette dimension.»

Citation :

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Citation :
Perso j'ai eu 0/7. Qui dit mieux?

Sinon pour les posters et fonds d'écran, c'est bon à savoir. Ça veut dire que je pouvais me plaindre quand j'ai eu à faire à ça.

Woaw je suis désolé mais je l'ai trouvé très chiante cette vidéo. C'est tellement lent..
Merci @Alex333 d'avoir fait un resumé des question/réponse.

En ce moment l'actualité est ciblé sur ce sujet, en France comme aux Etats unis. C'est bien, car ca semble faire avancer les choses, en espérant que cela donne autant aux victimes le courage de dire stop qu'aux indélicats d'être éduqués et qu'aux harceleurs de comprendre qu'ils sont déviants et qu'ils nécessiteraient peut etre un suivi/une aide.

Oui mais voilà, on ne parle de QUE de "harcélement sexuel" au travail. Il y a pourtant une autre minorité qui n'a pas d'adjectif qualificatif, celle du "harcelement" au travail. Et ils sont nombreux à être rabaissés ou à devoir faire des choses qui ne devraient pas faire parti de leur travail. Mais le sujet est bien trop vaste, bien trop important et bien moins à la mode car il est plus efficace d'être "féministe" pour défendre une catégorie qu'on se plait à penser "fragile" plutôt que de défendre le maillon 1 de l'exploitation.

Avoir son supérieur qui vous appelle le week end, qui essaye de vous suivre sur votre temps personnel, qui vous infantilise, vous rabaisse quand vous êtes seuls, en réunion ou devant des clients, vous demande de faire des extra, d'apporter du café ou vous prends comme contre exemple devant vos collegues, c'est aussi du harcelement.
Cela touche autant l'artisanat ( en cuisine, dans le batiment, ...) que l'industrie et le secteur tertiaire. On doit être 99% à déjà avoir été témoin de ce genre de comportement, en y travaillant ou simplement en tant que client.
Dans 1 mois on parlera de toute autre chose, la mode comme le message sera passé et tout le monde se sentira une nouvelle fois Charlie.

C'est dommage..

@PIume je suis d'accord que le problème du harcèlement au travail est un problème tout aussi grave, mais il est à mon sens plus compliqué encore à traiter que ses racines sont plus profondes et qu'il concerne plus largement chaque individu.

je veux dire on est élevé dès la toute petite enfance à considérer qu'il est normal que nos parents, puis nos éducateurs nous disputent, nous crient dessus, nous punissent de la manière qui leurs plaira dès lors que notre comportement leurs déplait (plus basiquement, lorsqu'on a fais une bêtise).
(mon point ici n'est pas de mettre cela en doute, même si bon...)

en conséquence, une fois arrivé dans le milieu du travail on considère comme normal que notre "supérieur" (brrrr) nous dispute, nous cris dessus voir nous punisse de la manière qui lui plaira dès lors que notre comportement lui déplait (plus basiquement, lorsqu'on a fais une bêtise).
et ce cadre là fais que l'on va avoir tendance à accepter de nombreux comportements qui sont en réalité aberrant dès lors qu'il viens de notre supérieur (et le rapport de force à l'avantage du supérieur rend souvent impossible de s'opposer à ces comportements).

Pour moi la question du harcèlement sexuel au travail est plus accessible et a un fond commun avec la question du harcèlement au travail dans la mesure où tout deux partagent des comportements agressifs envers autrui et que dans les 2 cas des raisons profondément ancré dans nos mœurs donnent la sensation à l'agresseur/le harceleur qu'il ne fais rien de mal, pire qu'il est légitime dans son acte.

ça permet aussi aux personnes qui n'ont pas l'habitude d'entendre certains modes de pensés d'y être confronté et ainsi de mieux comprendre la prochaine fois qu'il seront confronté à des modes de pensé proche.

donc l'un profite aussi à l'autre

On ne peut même pas avoir des calendriers coquin, et bien il ne faudrait pas qu'ils viennent dans un atelier, même si je trouve qu'il y en a moins qu'avant, c'est quand même quelque chose de répandu dans la mécanique.

Citation :

Ouèp, ça fait partie des bases...

Et les pubs dans la rue, pour les sous-vêtements féminins ou masculins... harcèlement sur le lieu de travail des agents communaux?

Le problème du questionnaire c'est soit oui, soit non! Ca me fait penser aux papiers et démarches administratives de maintenant! T'as deux cases et il faut rentrer dans une des deux! Rien a foutre si il y a un truc qui fait que ton problème ne rentre dans aucune des deux cases et comme c'est informatisé ba si tu coches rien ça passe pas....

La il n'y a aucune prise en compte des relations des deux personnes! Y a une grosse différence entre une relation avec une collègue ou un collègue que tu ne connais pas et la même personne avec qui tu as des relations qui peuvent être considéré au-delà que de simples relations de travail!

Un peu comme balancer une grossièreté! Dire "tu vas pas me casser les couilles" a une personne que tu ne connais pas et le même truc a une personne que tu côtoies depuis 20 ans!

Je m'exprime mal mais c'est ce mode on/off qui me dérange!

Un peu comme si demain je disais (comme c'est d'actualité) t'es soit une femme, soit un homme! Mais pas les deux ou autre! D'un côté on nous demande d'accepter que c'est comme ça et pas autrement et pour d'autres trucs on nous demande d'être un peu plus ouvert d'esprit!

Bientôt on va être comme les teckels qui se pissent dessus dés qu'on s'approche tellement on ne sera plus quoi faire pensant faire ou dire une connerie!

On le voit bien dans leur questionnaire! Les gens a la deuxième question ayant été "piégés" a la première,sont indécis! Non pas parce qu'ils ne savent pas ce que eux pensent de la réponse mais de peur de répondre a côté!

J'imagine que bientôt, toute la journée on va être comme a l'examen du code! a flipper a se dire, est ce que j'ai le droits? est ce que je ne risque pas de? Au moindre fait et geste!

Je sais que par exemple des femmes n'aiment pas qu'on leur fasse la bise...ce que je peux comprendre mais tant que tu n'es pas dans le fait, ben tu pouvais pas savoir! Demain on va te dire que c'est une agression?