Videos streaming images jeux et buzz
Connexion






Perdu le mot de passe ?

Inscrivez-vous maintenant !
Menu Principal
Communauté




Srash
Simo Häyhä & Jack Churchill, récits de deux héros de guerre
 0  #1
J'aime glander ici
Inscrit: 28/07/2004 21:05
Post(s): 8128
Karma: 313
Je vais vous parler de 2 héros comme on en fait plus dont le récit de leurs histoires ferait pâlir n'importe quel scénariste Hollywoodien, j'ai nommé Simo Häyhä et Jack Churchill.


Simo Häyhä, le sniper finlandais qui tua plus de 700 soviétique en moins de 100 jours

ipfs QmYtwKHfvCaioDy2yW2rcx2ppqZzCXrmbKxueA6kD5hH5v

L’histoire de l’humanité est ainsi faite qu’il en est toujours un pour écraser la gueule de l’autre. Idéologie foireuse et totalitaire, affection pour la chose sanglante et rapport de force déséquilibré constituent un bouquet généralement homogène à l’heure de démontrer que la nature de l’Homme est vile, gangrénée et hautement velléitaire. Quand les Soviétiques envahirent la Finlande en 1939 – alors que les Nazis, eux, avaient déjà écrasé la Pologne comme une vulgaire blatte malodorante – l’affaire était en toute logique pliée d’avance. La puissance démographique, économique et donc militaire de la grande URSS, au regard des conditions de la frêle Finlande, aurait fait flipper n’importe quel pèlerin en poste sur la ligne Maginot. Sauf que les Finlandais ne sont pas des fiottes et comptaient une arme effrayante dans leurs rangs : Simo Häyhä, surnommé La Mort Blanche, ou le sniper ayant jamais dégommé autant de têtes en aussi peu de temps dans l’histoire universelle des guerres.


30 novembre 1939. Suite à la dislocation de la paix sur le territoire européen, consécutive aux exactions menées par Hitler, l’URSS, pas encore préparée à mener une guerre de longue haleine tente d’assurer la protection de son sol, notamment du côté de sa frontière finlandaise. L’état major soviétique ne juge alors pas improbable que la Finlande puisse s’acoquiner avec l’infâme Adolf. Pourtant, les négociations menées entre Soviétiques et Finlandais dans l’optique de créer des avant-postes visant à protéger Léningrad en cas d’attaque de l’Allemagne nazie, virent rapidement au vinaigre. Excédés et faisant preuve d’une patience sommes toutes limitée, les Rouges décident alors d’employer la manière forte et ruiner la gueule des Finlandais. De cet échec diplomatique retentissant découle un intense conflit entre les deux pays, la Guerre d’Hiver, qui durera trois mois et demi, s’achevant le 13 mars 1940.


Rapidement, l’attaque est jugée illégale par l’inutile Société des Nations et l’URSS s’en voit en conséquence exclue le 14 décembre. Complètement déséquilibrée en apparence, l’Armée Rouge jouissant d’un ratio de quatre soldats pour un Finlandais, la bataille se révèle pourtant catastrophique pour les sbires de Staline. En dépit de forces finlandaises mal équipées et mal préparées, l’Etat-Major soviétique opte pour une stratégie bancale et se retrouve confronté à des troupes mues par un moral d’acier et une farouche volonté de faire la peau à l’envahisseur. Parmi ces milliers d’anonymes finlandais qui se battent à la force du désespoir contre la machine à broyer de la viande soviétique, il en est un qui va rapidement devenir la grosse épine dans le cul de Staline : Simo Häyhä.


Né trente-quatre ans plus tôt, en décembre 1905, Simo Häyhä, comme des milliers de ses compatriotes se retrouve engagé dans une guerre visant à maintenir l’intégrité territoriale et l’honneur d’un pays. Opérant au sein de la 6ème compagnie engagée sur le front de la Rivière Kollaa – bataille souvent référencée comme « le miracle de Kollaa » en raison de nombreux actes héroïques – Simo fait rapidement montre de ses talents de guerrier. Préférant un archaïque fusil M28 « Pystykorva » – une variante finlandaise du fusil Mosin-Nagant soviétique créé en 1891 – au riffle Mauser suédois pourtant nettement plus récent et performant, Häyhä fait exploser les têtes de ses ennemis une à une. Tireur d’élite d’exception, c’est planqué dans la neige, revêtu d’une tenue de camouflage entièrement blanche, à des températures oscillant entre – 20° et – 40° C que Simo, tire profit de son petit gabarit d’un mètre cinquante-deux. Ne lésinant sur aucun détail, il préfère ainsi ne pas utiliser de lunette de tir pour diminuer la surface de sa silhouette, n’ayant par conséquence pas à ajuster son tir en relevant la tête, ni se préoccuper d’éventuelles réflexions du soleil qui pourrait malencontreusement révéler sa position. Ne reculant devant rien Häyhä prend également l’habitude de compacter la neige devant lui et se remplit la bouche de poudreuse, évitant de la sorte que la neige soulevée par les tirs ou sa respiration ne le découvrent.


En l’espace de trois mois, Simo Häyhä devient la bête noire de l’armée Rouge. Excédé par ce petit fils de pute qui crève ses soldats comme des plateaux ball-trap – Häyhä fut officiellement crédité de la mort par snipe de 505 soldats soviétiques et le chiffre non-officiel du champ de bataille de Kollaa monte même à 542 soldats abattus – elle déploie tous les subterfuges possibles pour en venir à bout. Sa tête mise à prix, les Soviets mettent en place équipes de contre-snipers – qu’il prend un malin plaisir à dézinguer un par un – et multiplient bombardement d’artilleries pour venir à bout de celui qu’ils surnomment désormais La Mort Blanche. Sans succès pendant des semaines, si ce n’est, à une occasion une petite déchirure causée par un obus à fragmentation. Puis finalement, le 6 mars 1940, Häyhä reçoit une vilaine balle à explosion dans la mâchoire. Par chance, le projectile sembla dévier à l’impact, lui arrachant tout de même la moitié du visage. Son réveil, le 13 mars 1940, coïncida avec la déclaration de paix. Pour avoir tué 200 soldats supplémentaires au pistolet mitrailleur, portant son total à 742 victimes, Häyhä fut promu du grade de caporal à celui de sous-lieutenant par le maréchal Carl Gustaf Emil Mannerheim, une fois la guerre finie.


La résistance héroïque des Finlandais face aux forces de l’Armée rouge, dura jusqu’au traité de Moscou du 12 mars 1940. Outre ses lourdes pertes humaines, la Finlande se vit dépossédée de 10 % de son territoire et de 20 % de son potentiel industriel aux termes de ce traité. Pour autant, l’URSS ne sortit pas indemne du conflit, loin de là. En dépit de la défaite, la Finlande mis véritablement l’URSS à genoux pendant des semaines. S’il est difficile de trouver des chiffes fiables, on estime que les Finlandais perdirent environ 25 000 hommes contre un chiffre compris entre 125 000 (wiki en) et 400 000 (wiki fr) hommes côté soviétique. Après la Guerre d’Hiver, un général soviétique eut d’ailleurs cette phrase terrible « On a gagné 35 000 kilomètres de nouveaux territoires, juste assez pour enterrer nos morts ». Se basant sur cette bataille, l’Allemagne se mit d’ailleurs à sous-estimer les Russes, ce qui la perdrait à son tour sur des fronts comme Stalingrad.


Simo Häyhä, la gueule en pièces, mis pour sa part plusieurs années à récupérer de ses blessures, la balle ayant traversé sa mâchoire et fait éclater toute sa joue gauche. Une fois remis totalement, la machine à tuer devint un chasseur très renommé après la guerre. A l’image d’un peuple qui aura vendu chèrement sa peau, il est mort en 2002, à l’âge de 96 ans. Dans une petit village situé à proximité de la frontière russe, ça ne s’invente pas.

source : abstrait/concret



Jack Churchill, l'unique chevalier britannique de la deuxième guerre mondiale






Jack Malcolm Thorpe Fleming Churchill est né le 16 septembre 1906 à Hong-Kong, qui fit partie des colonies britanniques jusqu'en 1997. Dès 1926, celui-ci rejoint l'armée de sa Majesté et son régiment en Inde, où il passe le plus clair de son temps à parcourir le continent sur sa bécane et à s’entraîner à jouer de la cornemuse, alors qu'il est aussi écossais que Rachida Dati. Au bout de 10 ans, celui-ci finit son service dans l'armée et prit du temps pour travailler dans un journal comme éditeur, s'adonna à un peu de mannequinat et bien entendu continua de jouer de la cornemuse. En plus de cela, il apprit à faire du tir-à-l'arc, et devint si bon qu'il représenta le Royaume-Uni aux Championnats Internationaux de Tir-à-l'arc (ceci est un élément important de l'histoire, rappelez-vous en !). Après avoir entendu que les Polonais avaient des problèmes de voisinages avec des chanteurs tyroliens quelques peu agressifs, c'est en 1940 que Jack Churchill va avoir l'occasion de se prouver en tant qu'officier de l'armée un poil excentrique.


Il fut envoyé en France pour renforcer la ligne Maginot, mais face au Blitzkrieg adverse, la situation tourna rapidement en foire aux saucisses bavaroises. Cependant, Jack décida tout simplement qu'il ne voulait pas bouger de sa position, et avec son unité conduisit une stratégie de guérilla armée de son arc et d'une épée longue. Lors de la campagne de Dunkerque, Il engagea même les hostilités en éliminant un officier allemand avec une flèche en plein cœur.


Avance rapide 2 ans plus tard, les "Commandos" britanniques sont créés, et surement attiré par le nom et le principe de tuer des nazis tout en style, qui attendre d'autre que notre cher Jack ! En route pour sa première mission, qui consistait à capturer des positions d’artilleries ennemies, Churchill joua "The March of the Cameron Men" sur sa cornemuse, un chant traditionnel écossais fait des sueurs viriles des plus grands guerriers des Highlands, puis après un solo digne des légendes du Métal, il débarqua sur la plage en criant " CCOOOMMMMMMAAANNNNDDDOOOOO" , épée tendue vers le ciel. 2 heures plus tard, le haut commandement britannique reçoit un télégramme du front : "Résistance ennemie éliminée, pertes légères, procédure de démolition engagée."


C'est à Salerne, en Sicile, que Jack fait encore ses preuves en menant un raid nocturne avec seulement 50 hommes sur une ville contrôlée par l'ennemi, l'effroi de voir une telle bête se jeter sur vous à la sauce Médiévale en criant " CCOOOOOMMMMAANNNDDDOOOOOO" poussa 143 soldats allemands à se rendre sur le champ. Entre deux missions, il réussit, seul, à prendre une base ennemie armé en tout et pour tout de sa fidèle épée. Il acheva cela en prenant un pauvre allemand en otage avec son épée, puis se balada de groupe en groupe saucissonnant à tout va jusqu'à ce qu'ils se rendent. Sur cet exploit, il commenta : " Je pense que du moment que tu ordonnes haut et fort à un Allemand de faire quelque chose et que tu es supérieur à lui, il répondra forcément 'jawohl', et exécutera la tâche avec entrain et efficacité !".


En 1944, lui et sa bande d'affreux jojos débarquent en Yougoslavie pour faire les foufous. Malheureusement, les allemands ayant été alertés par des espions de leur présence, les ont joyeusement arrosés avec tout ce qui leur tombait sous la main et qui faisait quelque chose comme " BOOM". Après la création d'un nouveau trou-du-cul pour la Terre qui aurait fait bander Michael Bay, il ne resta plus que Churchill entouré de ses frères d'armes incapacités. N'ayant plus de munitions, il décida donc d'attendre les allemands en jouant "Will Ye No Come Back Again?" (recherchez la chanson pour en connaitre la signification) sur sa fidèle cornemuse. Les nazis, n'ayant pas une oreille apte à savourer de la vraie musique, interrompirent sa performance par quelques grenades qui le mirent K.O. Il fut ensuite capturé et envoyé dans un camp de concentration.


C'est ainsi que se termine la vie surprenante d'un homme faisant preuve de bravoure mais aussi d'un peu de folie pendant une guerre qui fut des plus catastrophique au plan humain.


Attendez, vous croyiez vraiment qu'un tel monstre se bornerait à pourrir dans un pathétique camp de concentration ? Laissez-moi rire. Non, en fait un soir, dans le camp de Sachsenhausen (responsable de plus de 30 000 morts seulement), il s'évade avec un ami de la RAF et ensemble ils se dirigent vers la mer Baltique. Ils sont re-capturés peu avant leur arrivée, et renvoyés dans un camp de concentration, cette fois-ci celui de Tyrol. Ne trouvant toujours pas à son gout le confort de ce pseudo Club Med (noté 1 trident sur 4 il me semble), lors d'une panne de courant, il posa sa pioche et marcha simplement hors du camp par la porte principale grande ouverte. Il parcourt 241 kilomètres à pied avant de tomber sur un camp d'américains en Italie. Malheureusement, une fois rapatrié en Angleterre, la guerre était plus ou moins terminée. Il était enthousiaste à l'idée de se faire quelques Japonais en apprenant qu'eux aussi avaient l'habitude de charger l'ennemi sabre à la main en criant. En chemin vers le Pacifique, les américains, sans doute ne désirant pas que ce malade mental décime à lui seul tous les japs, décidèrent de raser complètement Hiroshima et Nagasaki afin de montrer qu'ils n'étaient plus d'humeur à loler. Triste de ne pas avoir pu nourrir sa lame de sang humain, Churchill commentera en disant : "Si ce n'était pas pour ces sales Yankees, on aurait pu continuer la guerre pendant 10 ans, au moins !".


Ensuite, après avoir servi quelques années de plus notamment en Palestine, il se borna à devenir instructeur dans une école militaire en Australie, où il se prit d'affection pour le Surf. Un jour, un soldat lui demanda pourquoi il utilisait une arme de corps à corps dans une guerre qui aujourd'hui ne prend pas la forme d'une baston générale où l'on se tape dessus avec un gourdin. Il répondit à celui-ci "Je pense que tout officier n'allant pas sur le terrain avec son épée est improprement habillé."


Ainsi s'achève véritablement l'histoire de Jack Churchill, Dieu de la guerre du 20ème siècle, qui fait encore mouiller le lit des descendants des nazis qu'il a combattu. Il meurt en 1996, récompensé de nombreuses médailles honorant les services rendus pour sa patrie. Est-ce que je vous ai dis que son surnom de l'époque était "Mad Jack" ?

source : rubikon

Contribution le : 04/10/2011 15:00
Signaler


 Haut   Précédent   Suivant






Si vous êtes l'auteur d'un élément de ce site, vous pouvez si vous le souhaitez, le modifier ou le supprimer
Merci de me contacter par mail. Déclaré à la CNIL N°1031721.