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Miiiichel
 5  #121
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Inscrit: 30/12/2015 13:31
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Citation :

@Arsenick a écrit:
@Wamou Certes pour la sono oui, parce que si ils ont le droit de le faire pour de la contrefaçon ou pour un scooter, pourquoi pas pour une sono?
La où ça ne me plait pas, c'est quand je fais un exemple de cas où un objet légal dans un contexte est illégale dans l'autre , il y a un raccourcis bête et méchant : a aucun moment je ne dis que si tu roules au rouge, la police a le droit de défoncer ta voiture. Il y a des nuances qui me semble importante.



Désolé mais l'exemple est pas bon.
La contrefaçon, comme la drogue, c'est des produits illégaux. Il y a des lois/decisions de justice qui ordonnent leur destruction systematique.

Une sono c'est comme une voiture. L'objet n'est pas illegal, c'est son utilisation qui peut l'être. Et dans ce cas ce n'est pas aux forces de l'ordre de decider arbitrairement de la destruction mais a la justice.

C'est peut etre con, peut etre que ça permet aux teuffeurs illegaux de continuer leur activité en toute impunité. Que les gendrames n'ont pas les moyens logistiques de saisir des equipement si volumineux.
Mais dans ce cas c'est la loi qu'il faut faire evoluer. Pas au flic de decider qu'il en a marre et donc de tout casser.
L'assermentation c'est un super pouvoir. Mais ça oblige a être irreprochable vis a vis du respect de la loi (grand pouvoir, grandes responsabilités toussa toussa)

Contribution le : 29/06/2021 07:48
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Wamou
 2  #122
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@Miiiichel Je pense que c'est peine perdue d'essayer d'argumenter avec lui 😉

Contribution le : 29/06/2021 19:55
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Arsenick
 0  #123
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Citation :

@Miiiichel a écrit:
Que les gendrames n'ont pas les moyens logistiques de saisir des equipement si volumineux.


C'est le principe même du cas de force majeur: en gros si il n'y a pas d'autre méthode pour arrêter le délit que d'en commettre une, ce dernier n'est pas punissable.

Citation :

Mais dans ce cas c'est la loi qu'il faut faire evoluer. Pas au flic de decider qu'il en a marre et donc de tout casser.
L'assermentation c'est un super pouvoir. Mais ça oblige a être irreprochable vis a vis du respect de la loi (grand pouvoir, grandes responsabilités toussa toussa)


Je suis d'accord avec toi mais tant que c'est dans le cadre de la loi, on ne peux rien y faire.
La séparation des pouvoirs est prévue de manière à ce que la police soit la pour appliquer les lois, pas juger de leur pertinence.

Citation :

@Drakkaru a écrit:
@Arsenick Ca montre quand même une propension des flic et service d'ordre a voter FN


De ceux qui vote et qui ont donner leur profession, mais ça représente quel %age réel de la profession? parce que si c'est 10% c'est pas pareille que si c'est 90% de la profession.

Les chiffres ont leur fait dire ce qu'on veux.
Je prend un cas simple: une classe de 20 élèves, on fait passer un test à 5 élèves et un seul réussi.
Statistiquement, on peut affirmer que cette classe a donc un taux d'échec de 80%...

Contribution le : 30/06/2021 20:36
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-Flo-
 3  #124
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@Arsenick Mais donc tu es toujours persuadé qu'ils ont agi dans le cadre de la loi, et ce en te basant uniquement sur ton intuition, elle-même basée sur l'exemple belge d'une situation qui n'a rien à voir ? 😆

Contribution le : 30/06/2021 22:22
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vivaberthaga
 2  #125
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Contribution le : 30/06/2021 23:43
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Skwatek
 3  #126
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L'article complet :

Redon : la préfecture a empêché les pompiers de secourir les blessés

30 juin 2021 | Par Pascale Pascariello

Lors de la free party organisée à Redon les 18 et 19 juin, les gendarmes ont gravement blessé des teufeurs, dont un a eu la main arrachée par une grenade. Les pompiers, qui auraient pu intervenir pour secourir des jeunes dans un état sanitaire dramatique, en ont été empêchés par la préfecture.

«J’ai honte d’être pompier. Un jeune risquait de mourir. Nous le savions. Mais nous ne pouvions pas intervenir. » Lors de la free party qui s’est déroulée les 18 et 19 juin à Redon (Ille-et-Vilaine), un jeune homme de 22 ans a perdu sa main. D’autres ont été gravement blessés. Mais, selon les documents et témoignages recueillis par Mediapart, la préfecture a bloqué les pompiers à l’entrée du site. Mettant ainsi des vies en danger.

Cette nuit-là, responsable de la mise en œuvre des secours, la préfecture motive son refus par le fait qu’aucun plan d’évacuation des blessés n’a été anticipé, et que l’accès au site n’est donc pas sécurisé pour les pompiers. L’argument révèle un très haut niveau d’amateurisme dans la préparation de l’événement, un manque de discernement évident dans l’appréciation de la gravité de la situation. Mais aussi une bonne part de mauvaise foi selon le même pompier, bouleversé : « Quand il s’agissait d’aller chercher des gendarmes blessés à l’intérieur, il n’y avait pas de problème, d’autres gendarmes nous escortaient. »

Ce n’est que le lendemain, le 19 juin, aux alentours de 18 heures, que les pompiers auront accès directement au site afin de secourir des jeunes dont deux, signalés comme « urgence absolue », et « plusieurs tombés à l’eau ».

Redon, 19 juin 2021. © Loic Venance, AFP.
Dans la nuit du 18 au 19, 400 gendarmes mobilisés pour empêcher une fête qui n’a pas été autorisée font face à des jeunes venus rendre hommage à Steve, décédé un an plus tôt lors de la fête de la musique après une intervention policière. « À partir de minuit, nous avons commencé à recevoir de nombreux appels de jeunes qui étaient sous les tirs de grenades lacrymogènes », nous confie un pompier. « Certains étaient pris de panique, d’autres suffoquaient », poursuit-il.

« Nous suivions ce qu’il se passait sur les réseaux sociaux. Cela en dit long sur notre absence d’information », précise un autre secouriste.

À 2 h 45, les pompiers reçoivent un appel pour « un blessé main arrachée par grenade ». Il s’agit d’une « urgence vitale ». Quatorze minutes plus tard, le camion des pompiers arrive à quelques centaines de mètres du site, mais privé d’accès sécurisé, il reste immobilisé sur un rond-point.

À l’entrée du site sont aussi bloqués depuis minuit deux responsables de l’association Techno+, Ombline Pimond et Sébastien Petit. Près de l’ancien hippodrome, ils suivent à distance la situation de gendarmes qui tentent d’empêcher l’organisation de la fête.

« Depuis 1995, nous intervenons notamment sur les free parties et les raves. Nous sommes une association reconnue par le ministère de la santé et notre mission consiste à réduire les risques liés aux pratiques festives, à la prise de drogue ou d’alcool. » Cette fois, l’accès leur est donc refusé par les gendarmes. « Nous avons appelé la préfecture du Morbihan, département voisin qui était initialement prévu pour l’organisation d’une free party. Nous avons alors demandé à être mis en contact avec une personne de la préfecture d’Ille-et-Vilaine et nous avons également appelé l’Agence régionale de santé [ARS]. »

Il est 2 h 33 lorsque la personne d’astreinte à l’ARS décroche et découvre alors la situation. « “Je vais appeler la préfecture”, nous a-t-elle dit. Elle n’avait été informée ni de la free party ni de l’intervention des gendarmes », explique Ombline Pimond. 

Alors que les forces de l’ordre intensifient les tirs de LBD, de grenades lacrymogènes, de grenades de désencerclement et de type GM2L (à composition pyrotechnique), les volontaires de Techno+ restent toujours bloqués.

Quand la situation de la main arrachée se confirme, les gendarmes ne permettent toujours pas aux pompiers d’accéder au site pour secourir le jeune mutilé. Ils laissent passer l’association pour qu’elle aille chercher le blessé. « Quels ordres a donnés la préfecture ? En tout cas, elle a interdit l’accès aux pompiers pour secourir les jeunes, selon l’un des responsables de Techno+, Sébastien Petit. C’est une hérésie de nous avoir demandé d’aller le secourir compte tenu de l’extrême gravité de sa blessure », déplore-t-il.

« Tout le monde à ce moment-là autour de nous parlait de cette mutilation. Je ne parvenais pas à imaginer que ce soit possible », rapporte la présidente de Techno+, Ombline Pimond, qui tient cependant à préciser : « Si certains volontaires se forment aux premiers secours, nous ne sommes pas des secouristes. Nous n’intervenons que dans des fêtes et nous ne sommes absolument pas formés à ce genre de blessures ni pour intervenir au milieu de tirs de grenades. »

À tel point que seuls dix d’entre eux décident d’aller sur la zone des tirs. « Je suis la seule infirmière de l’association sur le site à ce moment-là, donc je n’ai pas hésité, bien sûr. Mais je devais également protéger les autres volontaires de l’association. C’est pourquoi nous avons formé un petit groupe plus aguerri pour aller secourir les jeunes. »

Le problème est qu’au milieu des gaz lacrymogènes, sans être guidés et sans expérience, les bénévoles de Techno+ ne trouvent pas le jeune mutilé.

Au même moment, Thomas∗, un ingénieur du son de 30 ans venu de Toulouse avec son amie pour faire la fête, se retrouve coincé à bord de son camion, en file indienne derrière d’autres véhicules, sur un petit chemin menant vers l’entrée de l’hippodrome, à quelques dizaines de mètres des tirs des gendarmes.

« L’air était irrespirable. On y voyait presque rien. » Après avoir mis à l’abri son amie dans la cour d’une ferme, Thomas retourne près de son camion. « Il y a toute ma vie dedans. Depuis le Covid, nous y habitons avec mon amie pour des raisons financières. » Après des tirs incessants de grenades lacrymogènes, « d’autres à fortes détonations explosaient à intervalles réguliers. J’attendais que ça passe avec la boule au ventre. C’était effrayant. »

Il  retrouve Armel∗, un de ses amis, et ensemble ils patientent alors près du camion. Lorsqu’il entend soudain « quelqu’un hurler “Ne regardez pas” ». Il voit deux personnes en train de soutenir un « jeune qui semblait en état de choc, sonné ,et j’ai regardé hélas vers le bas de son bras, en lambeaux. C’était hyper choquant. Une mutilation de guerre que je n’oublierai jamais. »

Près de l'ancien hippodrome, à Redon, dans la nuit du 18 au 19 juin 2021. © DR
« Au cours de la soirée, certains disaient que les pompiers ne pouvaient pas venir », précise-t-il. Thomas et Armel décident donc de dégager un chemin pour que le véhicule à bord duquel le jeune homme a été installé puisse rejoindre au plus vite la route. « Certains avaient quitté leur voiture en laissant les clefs sur le contact. On en a profité. D’autres non, et nous les poussions à la main. Mais tout m’a semblé rapide, peut-être parce que nous étions dans un état d’une telle urgence que rien d’autre ne semblait exister. » 

Anéanti, Thomas est aujourd’hui encore traumatisé. « Comment peut-on arriver à perdre autant d’humanité ? Détruire une vie pour interdire une fête alors que nous n’étions pas une menace... »

Heureusement, une jeune femme a réussi à conduire le jeune homme mutilé à l’hôpital. Les pompiers l’apprennent à 3 h 30. « C’était un soulagement mais qui n’efface pas la colère », nous raconte un pompier.  À 3 h 48, Sébastien de Techno+ échange à nouveau avec l’Agence régionale de santé sur la situation dangereuse et sur le besoin de faire venir des secours.

Aux alentours de 4 heures, les volontaires de l’association prennent en charge un premier blessé. Une jeune fille qui a reçu des éclats de grenade à la cheville. « Aidée par une de ses amies, elle a quitté les lieux en empruntant un chemin dans les ronces. Depuis, nous l’avons eue au téléphone. Elle nous a expliqué s’être rendue aux urgences par ses propres moyens. Elle a eu un traumatisme de la malléole et une infection de la jambe due à sa prise en charge tardive », déplore Ombline.

À 4 h 8, les pompiers reçoivent un appel d’un « gendarme blessé » léger. Deux minutes plus tard, il est pris en charge, et conduit à l’hôpital où il est admis vers 4 h 30. Lorsque les gendarmes sont pris en charge, l’ambulance est parfois « encadrée par un groupe d’intervention de gendarmerie spécialisé dans la récupération des GD [gendarmes] blessés », précisent les pompiers.

Jeune homme blessé, ancien hippodrome de Redon, 19 juin 2021. © Association Techno +
Vers 6 heures, « alors que le jour se levait, la situation a commencé à s’apaiser et nous avons pu arriver vers une autre partie du site, un autre champ où nous avons pu commencer à souffler », explique la présidente de Techno+.
L’association monte alors une tente pour continuer de venir en aide aux jeunes, mais « il fallait une unité de soins avec des secours ». L’infirmière doit soigner une personne qui « semble avoir reçu un tir de LBD entre les deux yeux. Là encore, ce sont ses amis qui l’ont évacuée. »

À 7 h 29, puis à 8 h 28 et encore à 9 h 36, l’association réclame à nouveau à l’ARS des équipes de secours. En vain. Pourtant, à 8 h 25, les pompiers sont intervenus. Mais c’était, de nouveau, pour venir soigner un gendarme dont l’état ne nécessitera pas son évacuation.

Vers 9 h 40, les pompiers s’apprêtent à envoyer des équipes. Ils prévoient de mettre en place un poste médical avancé (PMA) mais aussi, « en prévision d’interventions des forces de l’ordre », ils préparent 3 bateaux ainsi que des plongeurs « pour la fin d’après-midi ».

Mais à 12 h 12, toujours rien. La présidente de Techno+ demande des précisions au sous-préfet Jacques Ranchère. « “Il faut qu’on s’organise”, m’a-t-il dit. »

À 16 heures, alors que la rumeur d’une nouvelle charge des gendarmes s’amplifie, la présidente de l’association interroge de nouveau le sous-préfet et l’alerte sur les dangers que représente une telle opération, certains jeunes étant alors épuisés, alcoolisés et « le site étant en bordure de rivière ». Mais il la rassure et « lui garantit qu’aucune charge n’est prévue », rapporte-t-elle. Les pompiers, eux, s’y préparent depuis le matin.

Et effectivement, vers 17 heures, des tirs de grenades lacrymogènes recommencent. Une jeune femme reçoit des éclats de grenade au visage. Cette fois sur place, les pompiers la prennent en charge vers 18 h 30 ainsi que « cinq raveurs dont deux en urgence absolue » et « plusieurs personnes tombées à l’eau ». Dix gendarmes seront également pris en charge, « classés urgence relative ». 

Mediapart a pu consulter des documents de secouristes d’Ille-et-Vilaine ainsi que les alertes lancées à la préfecture et à l’Agence régionale de santé (ARS) par l’association de prévention Techno+. Difficile de savoir combien de jeunes ont été blessés puisqu’ils sont nombreux à avoir dû se débrouiller par leurs propres moyens comme ça a été le cas pour le jeune homme dont la main a été arrachée.

L’association Techno+ a cependant réalisé un premier bilan qui chiffre à 22 le nombre de jeunes auxquels elle a pu apporter les premiers soins. Deux étaient en état de détresse psychologique et vingt autres blessés. Parmi les blessures, l’association a notamment relevé une joue transpercée et une mâchoire touchée par des éclats de grenade, des traumatismes, certainement causés par des tirs de lanceurs de balle de défense (LBD), notamment au front. Sur ces 22 blessés, seuls quatre ont pu être pris en charge par les pompiers, entrés sur le site le 19 juin, vers 18 heures.

L’un des pompiers que nous avons interrogé reste encore choqué par cette soirée. « Nous ne pouvions pas nous engager en tant que pompiers dans cette zone. C’était trop dangereux. Mais la préfecture comme la gendarmerie n’ont pas réfléchi à la mise en danger qu’ils faisaient courir à ces jeunes. C’est si inquiétant de voir cela. Ce sont nos enfants. »

« J’ai eu l’impression d’être isolée et enfermée en criant à l’aide sans être vraiment entendue », explique Ombline, qui déplore que le ministère de la santé ne l’ait pas rappelée « alors qu’il nous soutient et nous finance ».

Contactée par Mediapart, la préfecture d’Ille-et-Vilaine déclare qu’« à 1 h 51, un chef de groupe, un infirmier et une ambulance ainsi qu’un engin-pompe étaient sur place. Des moyens supplémentaires ont été engagés à plusieurs reprises au cours de la nuit pour prendre en charge des victimes, dont certaines s’étaient entre-temps rendues à l’hôpital par leurs propres moyens ». Mais la préfecture n’apporte aucune réponse concernant l’absence de plan d’évacuation des blessés ou d’accès sécurisé pour les pompiers. Elle ne livre pas plus d’explications sur l’absence de prise en charge de nombreux blessés, parmi lesquels le jeune homme mutilé.

Contribution le : 01/07/2021 11:47
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Jebia
 0  #127
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C'est dingue quand même ce manque d'humanité. Être blessé parce que tu écoute de la musique de façons illégal.

@vivaberthaga @Skwatek Merci pour le partage 🙂

Contribution le : 01/07/2021 12:02
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Truth
 0  #128
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@Jebia a écrit:
C'est dingue quand même ce manque d'humanité. Être blessé parce que tu écoute de la musique de façons illégal.

@vivaberthaga @Skwatek Merci pour le partage :-)


Blessé parce qu'ils ont décidé de rester sur place au lieu d'évacuer alors qu'on leur a signaler l'illégalité de leur présence. Il y avait longtemps que la musique avait cessé. Blessé parce qu'ils se pensaient supérieurs aux autres finalement.

Même moi, qui ne participe pas vraiment a des affrontements avec la police, on m'a toujours dit de ne pas ramasser de grenades par terre parce qu'elles pouvais te blesser. C'est incroyable que des gens qui participent a ce genre d'événement ne soient pas un minimum informés des dangers.

Encore une fois, faite ces festivals sur des terrains qui appartiennent aux organisateurs avec les services de sécurité et médicaux qui vont bien. Tout le monde sera content et pourra apprécier le moment en toute quiétude.

Contribution le : 01/07/2021 12:43
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Truth
 0  #129
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@nobrain a écrit:

ils ont peur de ne pas être capables de protéger le matériel? foutaises. S'ils ont été capables de les disperser, ils sont capables de les contenir. Et au pire, se faire reprendre le matos est un moindre mal.


Interessante theorie que je te propose d'expérimenter tres facilement pour comprendre que ça n'est pas si simple.

Trouves 3-4 copains.
Cible un camps de gens du voyages.
Sort un mec de sa caravane (a 4 vous êtes capable de disperser)
Reste sur place avec les copains
Essayer de recontenir le mec quand il sera accompagner de 80 de ses compères 😃

Et bien la c'est pareil, tu attends, ils reviennent a 200, 300 prêts a en découdre et c'est pas la même.

Contribution le : 01/07/2021 13:11
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Arsenick
 0  #130
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@-Flo- au meme titre que tu penses qu'ils ont agit hors du cadre de la loi, en te basant juste sur des vidéo...un procès d'intention en fait.
Pour rappel toutes personne est innocente tant qu'un jugement ne dis pas le contraire.

Je l'ai dis et je le redis: la police te demandes de partir , tu t'en va et tout va bien. Tu refuse et tu t'entête, tu prend sur la tronche...

Contribution le : 01/07/2021 15:32
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-Flo-
 0  #131
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@Arsenick a écrit:
@-Flo- au meme titre que tu penses qu'ils ont agit hors du cadre de la loi, en te basant juste sur des vidéo...un procès  d'intention en fait.


Pas du tout. Déjà moi je n'affirme rien. Je me moque simplement du caractère ferme de ton affirmation, malgré un fondement qui me parait pour le moins un peu léger.

Et pour me faire mon opinion à ce sujet, je préfère donc me baser non pas sur la vidéo comme tu le prétends, mais sur les analyses d'avocats et de spécialistes du droit qui se sont prononcés dans la presse ces derniers jours à ce sujet, et l'ont condamné textes à l'appui.
Et bizarrement, aucun n'a cité ton article qui prétendrait qu'en cas de délit quel qu'il soit, les forces de l'ordre sont autorisées à détruire du matériel sans autre forme de procès. Il y a peut-être des pages collées dans les livres de code qu'ils ont consultés...

Le fait également que personne n'assume avoir donné l'ordre de cette destruction est un autre petit indice qui m'aide à me forger mon opinion et à douter du bienfondé de ton affirmation.

Et sinon pour répondre à ton rappel, affirmer qu'ils ont agi dans le cadre de la loi, c'est aller au delà de la simple présomption d'innocence, puisque ça ne laisse aucune place à la possibilité de leur culpabilité. Ce qui est donc très différent.

Contribution le : 01/07/2021 15:53
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Surzurois
 1  #132
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@Truth a écrit:
Citation :

@Jebia a écrit:
C'est dingue quand même ce manque d'humanité. Être blessé parce que tu écoute de la musique de façons illégal.

@vivaberthaga @Skwatek Merci pour le partage :-)


Blessé parce qu'ils ont décidé de rester sur place au lieu d'évacuer alors qu'on leur a signaler l'illégalité de leur présence. Il y avait longtemps que la musique avait cessé. Blessé parce qu'ils se pensaient supérieurs aux autres finalement.

Même moi, qui ne participe pas vraiment a des affrontements avec la police, on m'a toujours dit de ne pas ramasser de grenades par terre parce qu'elles pouvais te blesser. C'est incroyable que des gens qui participent a ce genre d'événement ne soient pas un minimum informés des dangers.

Encore une fois, faite ces festivals sur des terrains qui appartiennent aux organisateurs avec les services de sécurité et médicaux qui vont bien. Tout le monde sera content et pourra apprécier le moment en toute quiétude.


T'y connais absolument rien au monde de la teuf pour sortir des âneries pareilles.... Quand on sait pas de quoi on parle, on dit rien ! Tu portes très mal ton pseudo à ce que je vois.
Le désir d'organiser des évènements légaux, il existe chez une grande majorité des soundsystems, et un bon nombre de demandes d'autorisation sont envoyées aux préfectures avec des terrains loués avec accord du propriétaire, plan d'aménagement du terrain avec accès aux secours etc... mais ça n'est presque JAMAIS accepté, et même après acceptation c'est déjà arrivé que la préfecture retourne sa veste.

Donc on fait quoi quand des gens veulent danser sur de la musique électronique alternative ???????


Quant à l'empathie pour les blessés...

Contribution le : 01/07/2021 16:27
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Arsenick
 0  #133
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@-Flo- Je ne dis pas qu'ils ont agit dans le cadre de la loi, juste qu'il y a des précédant qui n'ont pas mener a des sanctions.
Et ici il n'y a pas, a ma connaissance, de procédure  disciplinaires en cours donc personne  n'a l'air pressés de se mouillé  pour assumer mais pas  plus que pour condamné.
Quand au recours a la force majeur, j'ai dis qu'il pouvait être invoquer pas que c'étais le cas et cette loi existe:

"La survenance de la force majeure est une cause d'irresponsabilité, c'est un principe général du droit français qui est applicable au domaine de la responsabilité et ce, qu'elle soit contractuelle, délictuelle ou quasi-délictuelle."source

Par exemple un de tes proches se coupe un doigt et tu l'emmènes d'urgence a l'hôpital. En chemin tu te fais flasher, tu pourra invoquer la force majeur pour éviter la sanction.

Citation :

@Surzurois a écrit:
Donc on fait quoi quand des gens veulent danser sur de la musique électronique alternative ???????

Dura lex sed lex

Contribution le : 01/07/2021 16:52
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Truth
 0  #134
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Citation :

@Surzurois a écrit:

T'y connais absolument rien au monde de la teuf pour sortir des âneries pareilles.... Quand on sait pas de quoi on parle, on dit rien ! Tu portes très mal ton pseudo à ce que je vois.
Le désir d'organiser des évènements légaux, il existe chez une grande majorité des soundsystems, et un bon nombre de demandes d'autorisation sont envoyées aux préfectures avec des terrains loués avec accord du propriétaire, plan d'aménagement du terrain avec accès aux secours etc... mais ça n'est presque JAMAIS accepté, et même après acceptation c'est déjà arrivé que la préfecture retourne sa veste.

Donc on fait quoi quand des gens veulent danser sur de la musique électronique alternative ???????


Ce n'est pas parce que tu dis à la préfecture que tu as une organisaiton béton qu'elle l'est ... Et le "désir", même brulant, n'est pas une preuve que l'organisation sera de qualité ...
Il y a enormément de garanties à apporter pour assurer le bon déroulement de tels évènements et il en suffit d'une ou deux qui manque pour que la préfecture ne prenne aucun risque et refuse de donner les autorisations.
Au même titre qu'il est logique qu'un puisse être annulé si les conditions sembles différentes de ce qui a été prévus.

Et ça ne vaut pas que pour la musique électronique alternative même si tu en a l'impression parce que c'est une des tes passions et que tu te moques de savoir comment ça se passe ailleurs 🙂. Va demander aux motards s'ils peuvent organiser des rodéos et vivre leur conduite alternative comme ça leur chante.

Les gens qui veulent dans sur de la musique électronique alternative ne valent pas plus ou moins que les autres, ils doivent se plier aux mêmes règles et accepter de débourser peut-être plus d'argent pour aller s'éclater dans le respect des lois, d'autrui et de l'environment.

Contribution le : 01/07/2021 17:01
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-Flo-
 1  #135
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Citation :

@Arsenick a écrit:
dans ce cas ci la sono est un objet ayant permis un délit donc la police est en droit de le détruire.


Citation :

@Arsenick a aussi écrit:
Je suis d'accord avec toi mais tant que c'est dans le cadre de la loi, on ne peux rien y faire.


---

Citation :

Maintenant, @Arsenick écrit:
Je ne dis pas qu'ils ont agit dans le cadre de la loi


😁

Si tu ne l'avais pas dit, nous ne serions pas en train d'avoir cette discussion, en fait. Parce que c'est précisément ce que je te reproche depuis le début.

Et donc excuse-moi, mais je n'ai pas une confiance aveugle en tes connaissances juridiques (visant à appuyer ce que tu n'as pas dit), donc je préfère me fier à l'avis de ceux dont c'est la profession. Exemples avec les avis de 3 avocats différents :

- Lionel Crusoé :
https://www.liberation.fr/checknews/redon-les-gendarmes-pouvaient-ils-legalement-detruire-le-materiel-des-teufeurs-20210623_BIFRE6XLEVHXDCN4M5JEIPN2OA/
- Marianne Rostan :
https://www.20minutes.fr/societe/3067271-20210621-rave-party-redon-jamais-vu-pourquoi-gendarmes-detruit-materiel-teufeurs-coups-hache
- David Libeskind :
https://francais.rt.com/france/88071-redon-qui-a-ordonne-gendarmes-detruire-materiel-sonorisation-festivaliers

Donc en cherchant des infos je tombe :
- d'un côté que sur des avocats qui me disent tous que c'est illégal (et je ne les ai pas choisis : je n'ai trouvé aucun article où un spécialiste laisse entendre le contraire)
- et de l'autre sur Arsenick seul, qui me dit que c'est légal mais qui en fait ne le dit plus mais qui le prouve quand même avec des exemples de saisies de drogues belges et de coupure de doigt


Donc voilà, mon propos c'était juste de te signifier que le ton très affirmatif que tu emploies me semble être un fort excès de confiance fondé sur pas grand chose. Après si tu ne veux pas l'entendre, et bien poursuis sur la voie du "je n'ai jamais dit ça". Ça fera l'affaire aussi...

Contribution le : 01/07/2021 17:26
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Jebia
 3  #136
Je suis accro
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@Truth a écrit:
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@Jebia a écrit:
C'est dingue quand même ce manque d'humanité. Être blessé parce que tu écoute de la musique de façons illégal.

@vivaberthaga @Skwatek Merci pour le partage :-)


Blessé parce qu'ils ont décidé de rester sur place au lieu d'évacuer alors qu'on leur a signaler l'illégalité de leur présence. Il y avait longtemps que la musique avait cessé. Blessé parce qu'ils se pensaient supérieurs aux autres finalement.

Même moi, qui ne participe pas vraiment a des affrontements avec la police, on m'a toujours dit de ne pas ramasser de grenades par terre parce qu'elles pouvais te blesser. C'est incroyable que des gens qui participent a ce genre d'événement ne soient pas un minimum informés des dangers.

Encore une fois, faite ces festivals sur des terrains qui appartiennent aux organisateurs avec les services de sécurité et médicaux qui vont bien. Tout le monde sera content et pourra apprécier le moment en toute quiétude.



C'est dingue quand même ce manque d'humanité. Tiens un peu d'amour pour ton cœur de pierre. 😘😘😘😘😘

Contribution le : 01/07/2021 17:37
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mrfunk
 1  #137
Je viens d'arriver
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@Truth a écrit:
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@Jebia a écrit:
C'est dingue quand même ce manque d'humanité. Être blessé parce que tu écoute de la musique de façons illégal.

@vivaberthaga @Skwatek Merci pour le partage :-)


Blessé parce qu'ils ont décidé de rester sur place au lieu d'évacuer alors qu'on leur a signaler l'illégalité de leur présence. Il y avait longtemps que la musique avait cessé. Blessé parce qu'ils se pensaient supérieurs aux autres finalement.

Même moi, qui ne participe pas vraiment a des affrontements avec la police, on m'a toujours dit de ne pas ramasser de grenades par terre parce qu'elles pouvais te blesser. C'est incroyable que des gens qui participent a ce genre d'événement ne soient pas un minimum informés des dangers.

Encore une fois, faite ces festivals sur des terrains qui appartiennent aux organisateurs avec les services de sécurité et médicaux qui vont bien. Tout le monde sera content et pourra apprécier le moment en toute quiétude.


Clairement tu manques d'informations sur ce que tu avances, tu crois qu'ils n'y ont jamais pensé ?

Nombreux sont les évènements qui se font refuser à la dernière minute alors que les dossiers sont envoyés longtemps à l'avance. Et lorsque l'on veut bien faire les choses et maitriser le nombre de personne qui vont venir, on fait des préventes, donc ensuite lorsque c'est refusé à la dernière minute, il faut rembourser tout le monde, perdre sa crédibilité en tant qu'organisateur, devoir rembourser les techniciens et artistes qui sont venus sur place, rendre les boissons et la nourriture prévues à la vente etc etc
Tout ça parce que ce sont des évènements de musique électronique alternatif et que les préfectures savent très bien ce qu'ils font avec leur méthodes.

Et sinon pour les grenades, je suis d'accord il faut se méfier avant de ramasser un projectile des gendarmes, mais à moins de n'avoir jamais vu une vidéo de manifestation il faut faire preuve de mauvaise foi en disant ça, une bonne partie des projectiles qui n'explosent pas très rapidement sont là pour lacher du gaz lacrimo, c'est comme des fumigiènes, plus tu le laisses à tes pieds plus tu te retrouve enfumé, le meilleur moyen c'est d'étouffer le gaz, l'autre moyen c'est de l'envoyer ailleurs. C'est très courant donc de ramasser les projectiles pour les lancer, et pourtant peu de mains sont arrachées...

Après oui, ils savaient qu'ils risquaient d'être blessés en soutenant une fête illégale, mais on parle d'une fête illégale, pas d'un acte terroriste, est-ce que ça vaut vraiment toute cette violence ?

Contribution le : 01/07/2021 18:19
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defds
 0  #138
Je masterise !
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Lorsqu'un evenement légal et déclaré est annulé à la derniere minute, c'est jamais sans raison. C'est d'ailleurs souvent après le passage de la commission de sécurité.
Les dossiers a fournir sont assez rébarbatifs et précis, l'organisation d'un évenement demande d'avoir des fonds pour financer la sécurité civile, mais aussi un service d'ordre / de sécurité.
Les issues de secours, les barrieres de protections, les toilettes, les acces routiers, pédestres, parkings, ... doivent être réfléchis, après tout il s'agit quand meme d'accueillir près d'un milliers (des fois 20-30 000) joyeux lurons, sous la responsabilité de chacun mais surtout des organisateurs en cas de problèmes.

Là de toute façon, vu la situation sanitaire nationale ca n'aurait jamais été accepté, faut pas être con non plus. En patientant juste un peu plus les choses auraient été différentes.

Le public est venu, je pense que beaucoup ignoraient sincèrement la situation qui les attendaient.

Personne n'a obligé une certaine frange de ce public à retenir et riposter aux charges de la gendarmerie.

Il est facile de ne pointer du doigt que la gendarmerie, je pense que cette escalade est dû à quelques gros cons dans les deux camps.

Contribution le : 01/07/2021 18:44
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Skwatek
 4  #139
Je poste trop
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Redon : des notes de gendarmerie accablent le préfet et le ministère

Redon : des notes de gendarmerie accablent le préfet et le ministère  - MEDIAPART

Les comptes-rendus de la gendarmerie sur les opérations de Redon, obtenus par Mediapart, attestent du fait qu’une antenne du GIGN a participé à la destruction du matériel prévu pour la free party. Ils révèlent que des agents du service des renseignements, infiltrés parmi les teufeurs, ont informé en temps réel leur hiérarchie de l’état du jeune homme qui a perdu sa main, sans qu’aucune décision ne soit prise pour lui porter secours.

Mediapart publie des extraits des comptes-rendus de la gendarmerie sur les opérations menées pour interdire la free party près de Redon (Ille-et-Vilaine). Au cours de cette intervention, dans la nuit du 18 au 19 juin, un jeune homme de 22 ans a eu la main arrachée. Ces notes évoquent un dispositif totalement disproportionné et révèlent l’impassibilité, voire l’indifférence des forces de l’ordre, pourtant informées en temps réel de l’état d’urgence vitale du jeune teufeur.

En effet, lorsque celui-ci a la main arrachée, des agents d’un service de renseignement, infiltrés parmi les jeunes, informent leur hiérarchie. Pour autant, aucune assistance ne lui est portée. Quant aux pompiers, comme nous l’avions raconté, interdits d’accès par le préfet, ils sont restés immobilisés à un rond-point, comme retranscrit dans un rapport d’intervention.

Le 19 juin, « en liaison étroite avec le cabinet du ministre de l’intérieur », ainsi qu’il l’a précisé à la presse, le préfet d’Ille-et-Vilaine, Emmanuel Berthier, a fait intervenir 14 militaires de l’antenne du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (AGIGN) de Nantes pour saccager tout le matériel (enceintes, tables de mixage, groupes électrogènes) prévu pour la fête. Une présence et un rôle pour le moins inattendus. Les militaires du GIGN, qui constituent l’élite de la gendarmerie, sont formés et équipés de moyens et armements spécifiques, très sophistiqués, pour accomplir leurs missions. Ils interviennent généralement pour des faits très graves : terrorisme, prises d’otages, arrestations de dangereux forcenés, émeutes dans les prisons, risques ou menaces sur des intérêts vitaux pour l’État.

Interrogés, le cabinet du ministre Gérald Darmanin, celui du préfet d’Ille-et-Vilaine, ainsi que la direction générale de la gendarmerie nationale, n’ont pas souhaité répondre à nos questions, prétextant les enquêtes en cours. Mediapart revient sur ces deux jours d’intervention qui, tant par les moyens mis en œuvre que par l’absence de plan d’évacuation, accablent la préfecture et le ministère de l’intérieur.

Le vendredi 18 juin, en fin de journée, les gendarmes tentent d’identifier le lieu prévu pour une free party interdite en hommage à Steve Maia Caniço, décédé à la suite d’une intervention de police sur les quais de la Loire, à Nantes, lors de la fête de la musique, en juin 2019.

Pour cela, certains suivent les réseaux sociaux et d’autres, en patrouille, vérifient les véhicules.

À 20 h 13, ils localisent « 33 personnes [qui] se rassemblent sur le secteur de Redon » et, quelques minutes plus tard, précisent qu’ils se retrouvent sur le parking d’une grande surface.

À partir de là et tandis que la surveillance des jeunes réunis sur le parking se poursuit, faisant état à 23 heures de « 300 à 400 véhicules », très vite, trois escadrons, soit près de 250 hommes, sont mobilisés sur l’ancien hippodrome, identifié comme étant le lieu de la fête .

Aux alentours de 23 h 47, on note même la présence d’un hélicoptère qui se dirige vers Redon.

À 2 h 57, la cellule départementale d’observation et de surveillance (CDOS) signale au centre opérationnel de la gendarmerie un « blessé à la main arrachée »

À ce moment-là, impossible d’engager le moindre dialogue avec les gendarmes, comme nous l’ont rapporté plusieurs jeunes, dont les tentatives ont toutes échoué (à lire ici et là). 

Face aux forces de l’ordre, certains se sont même assis en tailleur, refusant tout affrontement, comme le montre une vidéo tournée par le journaliste Clément Lanot (à voir ici).

À 23 h 39, le nombre de jeunes est estimé à « 1 200 personnes ». « La tension monte, est-il précisé dans le rapport. Un VL [véhicule léger – ndlr] gendarmerie a été caillassé. »

À minuit trente, les gendarmes, rejoints par un quatrième escadron composé de 55 hommes, opèrent des « tirs nourris de grenades », ainsi qu’il est retranscrit dans le compte-rendu des opérations.

Alors que les premières interpellations ont lieu, l’usage de grenades lacrymogènes, de désencerclement et de GM2L, est fait massivement et sans interruption.

Un haut gradé de la gendarmerie nous explique que les grenades GM2L, qui remplacent les GLI-F4, à charge explosive, ont une composition pyrotechnique susceptible d’arracher un membre. Et comme nous l’avons indiqué dans un article (à lire ici), leur bouchon allumeur présente des dysfonctionnements qui ont contraint le ministère de l’intérieur à interdire leur lancer à la main, depuis le 1er juillet.

Ainsi que le prévoient les instructions du ministère de l’intérieur du 2 août 2017, lors de l’utilisation de la GM2L, après emploi, il faut « porter secours dès que l’environnement opérationnel le permet », « s’assurer de l’état de santé de la personne » et « la présenter à un médecin si nécessaire ».

À 2 h 45, les pompiers reçoivent les premiers appels pour un jeune dont la main a été arrachée.

Quelques minutes plus tard, à 2 h 53, les gendarmes sont directement informés qu’un « individu [a été] blessé à la main » par leurs propres agents. Des gendarmes en civil se sont effectivement infiltrés au plus près des jeunes. Ils font partie de la cellule départementale d’observation et de surveillance (CDOS).

À 2 h 57, ces mêmes agents apportent des précisions au centre opérationnel : « blessé à la main arrachée ». Contre toute attente, les gendarmes ne prennent aucune décision, ni celle de porter assistance au blessé ni celle de procéder à son évacuation en sécurisant l’accès d’une ambulance.

La préfecture ne les autorisant à intervenir que pour les gendarmes, les pompiers sont toujours, à 2 h 59, bloqués au « au rond-point des Noës », sans pouvoir porter secours ni au jeune en urgence vitale ni à d’autres blessés, comme le signale le compte-rendu d’intervention.
En revanche, ainsi que le retranscrivent les gendarmes, à 4 h 22, leur passage a bien été sécurisé pour « trois gendarmes évacués par les pompiers ». 

Rien n’a été fait pour secourir ce jeune homme. Néanmoins, les services de gendarmerie sont restés actifs pour fournir des renseignements le concernant.

Après avoir « constaté que parmi les manifestants, l’individu a été évacué », à 4 h 53, « une patrouille actuellement au CH [centre hospitalier] Redon confirme l’hospitalisation d’un jeune homme qui est soigné pour une main qui a été arrachée ». Et son nom et prénom sont donnés mais « pas de lieu de naissance et pas de domicile pour le moment ». Quelques heures plus tard, son transfert dans un autre hôpital, près de Rennes, figure également dans le compte-rendu.

L’antenne GIGN de Nantes est prévue sur site à 14 h 30.

COMPTE-RENDU DES OPERATIONS DU 18 ET 19 JUIN A REDON, CENTRE OPERATIONNEL DE LA GENDARMERIE.
La suite de ce rapport interpelle tout autant sur les moyens disproportionnés et les unités engagées pour interdire la tenue de cette free party.

Le samedi 19 juin, alors que le matériel a été installé et que, comme le signalent les gendarmes à 9 h 30, « le mur du son diffuse sans trop de puissance », deux hélicoptères sont réquisitionnés, l’un venant de Tours et l’autre de Rennes, pour survoler le site, « équipés de caméra transmission en direct », notamment pour relever les plaques d’immatriculation.

Le service de renseignement est lui aussi renforcé puisqu’à la cellule départementale d’observation succède à midi le groupe d’observation et de surveillance de Rennes. Un service plus aguerri et mieux doté.

Mais la démesure des moyens ne s’arrête pas là. « L’antenne GIGN de Nantes est prévue sur site à 14 h 30 ». Et effectivement, à 14 h 31, « 14 militaires » de cette antenne arrivent sur l’ancien hippodrome. 

À Redon, les 14 militaires ont saccagé le matériel des jeunes teufeurs, ainsi que le montre la vidéo que nous publions.
Des militaires de l'antenne du GIGN de Nantes saccagent le matériel de la free party, Redon, 19 juin.

Outre l’antenne du GIGN, près de 11 escadrons de gendarmerie se sont relayés, venant notamment de Blois, du Havre, de Satory, de Pontivy ou de Cherbourg, ainsi que trois compagnies de CRS, dont celles de Mulhouse et de Saint-Brieuc.

Autre fait notable révélé par ces notes, le rôle particulièrement étrange joué par l’Agence régionale de santé (ARS). Alors qu’elle doit venir en soutien dans l’organisation des secours, l’ARS a tenu le rôle d’informatrice pour les gendarmes. Ainsi, le 19 juin, à 16 h 07, le centre opérationnel de la gendarmerie relaye « l’information de l’ARS » qui signale « la présence de teufeurs autour du centre de vaccination de Redon ». La suite du rapport précise qu’une « unité de gendarmerie locale » est sur place pour les contrôler.

Enfin, si le préfet est resté peu loquace sur la nature des blessures des gendarmes, ce compte-rendu précise qu’il y a « cinq blessés légers ». Trois autres sont également mentionnés pour un nez cassé, un orteil écrasé et une perte de connaissance. Contrairement au jeune amputé, tous ont pu être secourus.

Contribution le : 09/07/2021 18:43
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